Salut les kiki ! Bah oui, après vous avoir saoulé de photos durant une semaine sur Twitter, j’étais bien obligé de rédiger un unboxing, ou plutôt un retour d’impressions, sur ma toute première maquette de Gundam.

J’en parle parfois, mais un rappel ne fait jamais de mal : Je ne suis pas un afficionado de figurines , je n’y connais pas grand-chose, et je ne m’imagine pas dépenser des centaines d’euros dans certains modèles comme ceux de First 4 Figures pour ne citer qu’un exemple.

J’aime quand même le « bel » objet , relatif à un jeu vidéo ou un manga que j’adore, bien fini, parfois de taille imposante… Mais j’ai l’impression que je l’apprécie plus chez les autres que chez moi.

Ne nous méprenons pas : J’en possède tout de même quelques-unes, à 99% issues de collectors vidéo ludiques. Mais concrètement, combien sont exposées à l’heure actuelle ? Réponse : 2. Et encore, une des 2 est celle du collector RE2 Remake, une édition tellement planquée au fond du garage que la statuette est plus là par flemme d’aller la ranger qu’autre chose. Cela ne signifie pas que toutes les autres restent à moisir ad vitam aeternam dans leur packaging. Juste que quand l’envie et le courage m’en prennent, je remplace les ou l’actuelle(s) par d’autres.

En fait je vois plus la chose comme un additif original à une décoration existante. Ma ou mes figurines sont posées uniquement dans la pièce principale, pour mettre en valeur, ou apporter un décalage à un environnement standardisé. Un Batman d’Arkham Knight à côté de la TV. Un Link BotW situé entre 2 rangées de livres sur une étagère. Une Cooking Mama tout près du… Cookeo.

Et pourtant, comme dis plus haut, quand je rentre dans certaines pièces chez les gens, wahou ! Ces blocs de résines et de plastiques disposés dans chaque compartiment d’une Kallax (je vous laisse aller vérifier chez Ikéa), c’est beau ! Et je me dis « qui sait ? ». Bah oui, peut être qu’un jour je changerais d’avis et présenterais fièrement toute une myriade de héros sur les planches, prêts à combattre de consort un ennemi terrifiant : la poussière.

C’est un peu dans cette optique que je me suis lancé dans une nouvelle aventure. Un peu. Mais c’est surtout à cause d’un autre facteur : le côté « maquette » de certaines figs . C’est un aspect qui m’intriguait, sans vraiment suivre ce phénomène, ne serait-ce qu’en tombant par hasard sur certaines photos et vidéos de personnes montant peu à peu de folles réalisations. Ce DIY, mêlant patience, précision et satisfaction de la création accomplie, ne faisait qu’accroitre ma curiosité.

Et c’est lors de mon dernier voyage au Japon, Mecque des Gunpla (pour GUNdam PLAstic model), que je me suis dit qu’il fallait se lancer. En plus la boutique duty free en proposait des centaines à des prix évidemment défiants toute concurrence. Génial ! Génial ? Non, puisque je revins bredouille. Les valises pleines à rabord (qui m’auront valu un petit contrôle douanier) et les mains qui l’étaient toutes autant auront eu raison de cet achat, le tout suivi d’une sacrée couche de regrets.

Voilà qui est maintenant rectifié, grâce à l’ami Serialdealer !

La boite et son contenu

Et c’est une grosse boite qui a débarqué chez moi. Mesurant L= 39cm x l= 31cm x H= 9,5cm, on peut dire que même sans être monté, ça en impose.

Comme je n’y connais strictement rien en Gundam (je trouve juste les mécha splendides) j’ai laissé libre choix à SD. Et comme monsieur a du goût, il a jeté son dévolu sur ce modèle au 1/100ème sobrement intitulé (attention je prends mon souffle) : RX-0 UNICORN GUNDAM FULL PSYCHO-FRAME PROTOTYPE MOBILE SUIT. Le tout pour la modique somme de 5000 Yens, soit environ 43€.

La boite est en carton vraiment très fin et très bas de gamme. Reste que l’artwork est à la fois magnifique et exhaustif sur le produit. En effet, sur fond spatial, on peut y voir le Gunpla dans ses 2 versions : Unicorn et Destroy .

Le MG en haut à droite correspond au grade. Le grade est le niveau de détail, de qualité, et par extension, de difficulté ; la gamme commence par FG (First Grade), puis HG (High Grade), RG (Real Grade), MG (Master Grade) et PG (Perfect Grade).

Mon MG a eu pour premier effet de me faire assez peur à l’ouverture. Sans fioritures, on tombe directement sur les 22 planches d’éléments à découper, portant le total à 350 pièces environs ! La notice n’est pas en reste, avec 27 pages extrêmement chargées et détaillées, le tout dans la langue de Kitano pour ne rien arranger. Enfin, 3 petites planches de stickers et décalcomanies viennent compléter un paquet déjà fort fourni. Flippant.

Contrairement aux Lego pour lesquels sur des constructions complexes je vois d’abord les gens ouvrir puis verser les briques dans divers contenants pour être à disposition, ici il en est tout autre. Chaque plaque est lettrée (ici de A à R), et sur chacune d’elles les éléments sont numérotés (de 1 jusqu’à 27 maximum selon les cas pour mon exemplaire).

Suite à ça, je reviens sur la notice et finalement, malgré mon niveau inexistant en Japonais, tout va être gérable via ces chiffres et lettres. Néanmoins, certains pictogrammes, nombreux, restent durs à déchiffrer au premier abord : Détrompage, installation symétrique, collage de stickers… on s’y fait mais il ne faut pas les louper.

Le montage

Pour le montage j’ai utilisé les outils suivants :

– Une pince coupante
– Un petit cutter/scalpel
– Une pince à épiler
– Des petits ciseaux

Le combo pince/cutter/ciseaux va être utile pour détacher proprement les divers morceaux qui constitueront notre robot. La pince à épiler quant à elle sera dédiée au positionnement des autocollants infiniment petits.

Et déjà je me rends compte de l’importance de couper « tout ce qui dépasse » à savoir les petits bouts de plastique restant sur les pièces après les avoir sorti de leurs plaquettes. C’est INDISPENSABLE tant le tout est très ajusté et même si parfois on se dit « ça passe » cela peut engendrer d’autres problèmes plus tard…

Le montage commence par le torse, que je pensais être la tête au début, c’est dire mon degré d’incompétence dans ce domaine. A ce sujet, le manuel est bien fichu, puisqu’il vous indique quelles plaques utiliser pour toute cette partie (et ainsi de suite pour chaque parties d’après), laissant les autres de côté pour plus tard. Bref, aucun problème pour cette têt… ce buste.

Là où j’ai souffert c’est pour la tête, la vraie cette fois. Outres les nombreux et minuscules éléments qui la compose c’est à ce niveau que l’on peut réellement commencer à choisir si l’on va partir sur un Unicorn ou un Destroy.

La grosse différence, évidemment, c’est la corne, mono ou duo. Je choisi donc le modèle 2 cornes avec sticker doré, la classe. Et là, le manuel explique que si je souhaite repasser en Unicorn rien de plus simple : soit je retire les double pour clipser la simple, soit il suffit de faire pivoter les 2 pour qu’elles n’en forment plus qu’une. Et là… catastrophe .

M’amusant à passer de l’un à l’autre, vantant à voix haute l’ingéniosité du système, une corne s’est cassée à sa base. Après un long silence à l’odeur salée, je me résous à tenter de recoller ma bêtise. Mais ok, me voilà prévenu au cas où j’en doutais : Ce n’est pas un jouet que l’on manipule au gré de ses envies.

On continuera l’assemblage avec les bras et les mains, incroyablement bien articulés et déjà équipés des premières bribes d’armes cachées dans l’avant-bras. Là encore, les « c’est pas bête » et autres « pas mal ! » fusent.

La jupette ensuite, là aussi très modulable, avec ses réacteurs que l’on pourra masquer ou montrer selon nos désirs. De toute façon en Destroy mode il faut TOUT montrer.
Ça commence à prendre forme du coup, puisqu’on assemble les différentes parties pour avoir un demi Gundam !

Les pieds et les jambes pourraient passer pour des formalités, il n’en est rien. Ce bloc est d’une complexité et d’un niveau de détail bluffant et est assez long à monter, je ne comprendrais que plus tard pourquoi.

On finit avec le backpack , qui contient de nouveaux propulseurs ainsi que divers emplacements pour les armes. Il est facilement amovible et possède quelques articulations lui aussi.

Mais d’ailleurs, et les armes? Là aussi j’ai crié victoire trop tôt car entre le bazooka, l’épée, le bouclier, le fusil d’assaut ainsi que les munitions associées, il y a de quoi faire ! Mais après tout ce que l’on a vécu, cela sera assemblé en un rien de temps, et les nombreux points de fixations sur le RX-0 permettent de les positionner à divers endroit. Cool ! Mais là encore le pire était à venir, et je ne le savais pas encore…

Car la mise en place des stickers s’est avérée affreusement longue, plus d’une cinquantaine à coller, si petits que la pince à épiler devient l’accessoire salvateur, aidé par la pointe du scalpel pour poser le tout proprement. De plus, il ne sont pas identifié via des lettres ou des chiffres… mais avec des caractères Japonais. Un vrai calvaire.

Et comme cela ne suffisait pas, les décalcomanies pour les armes et le mécha m’auront bien fait suer. Il s’agit de décalco dits « à sec » heureusement ; on découpe, on scotch (impératif pour le maintien vis-à-vis de l’étape suivante), et on gratouille (avec le dos de la pince à épiler dans mon cas). Enfin on prie pour que tout se décalque bien lors du retrait… Bref, même si tout s’est bien déroulé, c’était un peu l’enfer.

Et… c’est fini !

Enfin, presque, puisque maintenant je dois finir de le moduler pour en faire la version voulu . Et cela ne se fait pas sans donner de sa personne, il m’aura bien fallu une heure pour en faire un Destroy complet . C’est ici d’ailleurs que je me suis redis que ce n’était vraiment qu’un objet d’expo, à manipuler avec précaution et pas trop souvent. Une des grosses problématiques que j’ai rencontrée a été justement à cette étape.

De prime abord, tout est incroyablement bien pensé sur le papier , et l’on peut passer du mode Destroy au Unicorn sans retirer de pièce(s) de l’ensemble pour remplacer par d’autre(s), juste par des jeux de pivots, de rails, verrous et d’articulations malines. C’est là que j’ai compris pourquoi certains membres me paraissaient si complexes lors de l’aventure.

Le souci c’est qu’il est conseillé d’au moins désassembler les parties importantes (bras, jambes, backpack) pour les transformer une par une avant de tout remettre. Mais une fois clipsées, il est très dur de les retirer et d’avoir une prise en main correcte. Résultat : en enlevant un bras, dans le geste, on arrache la moitié du plastron etc… Bref, l’inconvénient d’avoir autant de petites pièces partout se fait sentir. Du coup, c’est long et exaspérant d’avoir à remettre des parties qui sautent malencontreusement.

C’est aussi là que j’ai réalisé la seconde casse de l’expérience. Et une fois de plus, c’est la tête qui a trinqué. Si en Unicorn le visage est comme masqué, il « suffit » de pivoter la tête en arrière, faisant apparaitre un emplacement pour y rentrer le masque.

On rebascule la tête et cela devient un Destroy avec son visage apparent. Sauf que, en faisant comme indiqué, le masque ne rentrait pas ! Je me suis dit qu’il fallait un peu plus ouvrir la tête… Et CRAC ! J’ai scalpé mon Gunpla. Rebelote, un coup de superglue et tout va à peu près mieux. Mais bon, je pense que dorénavant il me sera impossible de le retransformer à ce niveau…

Conclusion

Outre la beauté subjective de l’objet, je suis étonné de la qualité et de l’intelligence des concepteurs vis-à-vis de ce dernier. Certes, il y a eu des dégâts, mais je mets plus la faute sur ma personne et mon aspect dilletant que sur des problèmes de design. De plus j’ai fait acte de négligence en laissant ici et là de petits bout de plastiques mal taillés, chose que j’éviterais comme la peste pour la prochaine.

Car ça reste une super expérience que je conseil à tous , pour peu que vous soyez patient et déterminé. Le sentiment de fierté est bien présent, et ça c’est vraiment cool. Pour cette première fois j’aurais mis environ 10h pour ce MG, par petites sessions d’une ou 2 heures par jour, pour un RX-0 de près de 20cm. Quoi qu’il en soit je suis prêt à remettre le couvert, et pourquoi pas avec un Evangelion ou un Grendizer ce coup-ci ? SD tu retournes bientôt au Japon ?