Salut les kiki ! Il fait beau, il fait chaud, l’été est enfin là. De quoi vouloir passer ses vacances sur une plage bondée malgré la Covid19, sable dans les dents, parasol qui s’envole, et les « tiens c’est bizarre, l’eau est chaude tout d’un coup » en lançant un regard suspicieux au petit Timmy barbotant avec ses brassard… Bienvenue à Miami.

Tout a été dit sur Hotline Miami. . Il faut dire qu’avec 8 ans au compteur il peut être considéré comme un vétéran de la scène indé. Le second opus avec ses 5 ans commence lui aussi à avoir de la bouteille. Alors quoi ? On arrête là et on regarde les photos ?

Quand même je ne peux m’empêcher d’en profiter pour appuyer l’importance à mes yeux de la musique dans les jeux vidéo.

Mes premiers crush musicaux furent Megaman 2 et Ducktales, c’est via ces 2 productions que j’ai réalisé à quel point cela accentuait mon immersion. Parfois je me demande si sans ces ost j’aurais autant apprécié ces aventures. Certes, pour ces exemples j’aurais tout de même passé un très bon moment ; mais la frontière entre l’excellence et le culte s’est peut être joué là-dessus.

Contrairement au reste de ce qui compose un jeu vidéo (graphismes, gameplay, durée de vie…) une ost c’est quelque chose dont on peut profiter n’importe où. A l’époque je les enregistrais sur cassette, puis sur CD, MP3… vous voyez ce que je veux dire.

Si chaque musique me rappelle à un jeu, voire à une scène spécifique dudit jeu, ça ne s’arrête pas là. Elle me permet aussi de me remémorer tout l’environnement dans lequel j’ai vécu ces moments mélodiques :

– Thème of Laura (Silent Hill 2) ? Entendu chez une ex, perdu en campagne un soir d’orage. Ambiance.
– To Zanarkand (FF10) ? Soirée entres potes chez mes parents, je criais « Taisez vous ! » pour profiter de l’intro (spoiler : la soirée avait mal finie).
– Steam Garden (Mario Odyssey) ? Bloqué dans une yourte sous la neige.
– Time’s Scar (Chrono Cross) ? Symbole de l’ère import PS1, première vidéo que j’ai gravé sur CD…

Bref, je ne vais pas vous faire la liste exhaustive de toutes les mélodies à travers les (mon) âges qui m’ont marquées, mais je vais tout de même vous citer un dernier cas des plus flagrants me concernant.

The Binding of Isaac m’a réintroduit, après Super Meat Boy, dans le monde du compositeur Danny Baranowsky. Si certains sons du morceau de viande avaient déjà su se faire une bonne place sur mes compilations perso, ceux de ce gamin larmoyant venaient enfoncer le clou. Combinés à tous les éléments d’un rogue like addictif, le temps passe et on se retrouve avec 800h de jeu au compteur.

Dès lors que la « suite » est apparue (The Binding of Isaac Rebirth), je me suis engouffré goulument dans cette édition gorgée de superlatifs. Plus long, plus grand, plus de salles étranges, plus d’items, plus de modes de jeux, de combinaison, de boss, de secrets, de…de… de tout ! Tout ? Non.

La musique (et le compositeur du coup) avait changé. Et cette nouvelle bande son était, pour moi, une catastrophe. J’ai fait l’effort, j’ai testé une centaine d’heures dessus… puis j’ai abandonné définitivement le petit garçon en prise avec sa mère.
C’est dommage ! Car tout le reste est incroyable ! Hélas chaque salle et chaque combat étaient devenus soporifiques à mes yeux. Et si j’ai tenu ces 100 heures, c’est aussi car vers la fin je coupais le son pour y mettre l’album du premier par-dessus.

N’oublions pas enfin qu’au-delà des créations originales, avec l’ère CD j’ai aussi pu découvrir de vrais groupes déjà plus ou moins connu, notamment grâce à des jeux tels que Tony Hawk’s (Millencolin, Goldfinger…), NFS Underground (Lost Prophets, Junkie XL..) ou SSX (Billy Talent, P.O.D…)

D’ailleurs, dernière anecdote pour la route : J’avais rippé les musiques de Tony Hawk, notamment pour Goldfinger. Mais comme chaque parcours du jeu était timé à 2min, chaque chanson rippé en MP3 s’arrêtait donc au bout de ce temps là… Ça m’avait surpris de me dire que la track « Superman » se finissait nette en plein milieu d’un couplet. Je n’ai compris que plus tard que je n’avais pas les pistes en entier en réalité.

Tout ça pour dire que Hotline Miami s’encre parfaitement pour moi dans un lien intime où ma façon de jouer est dictée par le rythme sonore. Et quel rythme ! Perturbator, Musikk Per Automatikk, Hydrogen, Turf, Roller Mobster… du bonbon pour les oreilles.

Jeu sorti le : 22 Juillet 2020
Sur : Nintendo Switch
Note JV.com :
Hotline Miami 16/20: https://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00017889-hotline-miami-test.htm
Hotline Miami 2 17/20 : https://www.jeuxvideo.com/test/419243/hotline-miami-2-wrong-number.htm
Meilleur prix : Sorti exclusivement chez Special Reserve Games en édition spéciale à 39.99€ ainsi qu’une édition simple chez Limited Run Games à environ 26€. Tout est en rupture de stock actuellement.

La boite

Mine de rien le packaging est assez dingue. Déjà par le choix des couleurs, typiques du jeu, mais aussi par le choix de l’image principale et sa violence platonique en la matière du personnage retirant son masque ensanglanté.

Difficile de le faire ressentir via les photos mais cette boite varie les textures de diverses façons, donnant franchement l’impression d’un produit « premium ». Elle allie le touché mat à celui du brillant de bien belle manière. Par exemple la batte n’est pas dans la même texture que la main qui la tient.

De même, certaines parties en relief accentuent ce côté qualitatif, comme le héros ou le logo en bas à droite de SRG.

Au dos, le tout est bien plus sobre malgré le dégradé flashy (et la bugne que j’ai faite au déballage). On remarque le numéro de mon exemplaire par transparence : 3045/8000 unités.

Déballage et contenu

Une fois ouverte par le haut, on découvre de quoi cette collection est fournie.

Et honnêtement, si je peux me permettre une expression sudiste : c’est franchement rastègue ; c’est-à-dire qu’il n’y a pas grand-chose.

On a tout d’abord une planche de 3 autocollants plutôt sympa.

S’en suit une paire de cartes postales, qui, si elles sont vraiment jolies, reste un des goodies les plus inutiles que je puisse avoir dans un collector… mais bon, ça doit faire plaisir à certains… Forcément, l’une est à l’effigie du premier Hotline Miami, et l’autre au second. La finition métallique est un bon point à noter.

Le jeu quant à lui possède la même jaquette recto/verso que le fourreau vu précédemment. Mais bonne nouvelle : Jaquette réversible  ! Une fois retournée, cette cover contient les mêmes artwork que ceux des cartes postales. En tout cas, c’est beau, et c’est comme cela que restera mon exemplaire.

Ouf ! Heureusement à l’intérieur il y a une notice  ! Et une fois n’est pas coutume, elle est elle aussi extrêmement bien finie. Première et dernière pages sont cartonnées, le reste étant glacé. Alors c’est super, mais si je dois relever un défaut, c’est que ça rend le truc très rigide… et ce fut compliqué pour les photos haha.

Le contenu est correctement fourni (en anglais évidemment) : Pitch des jeux, armes, artworks… bref 25 pages petite lecture appréciable.

Conclusion

Alala, difficile de ne pas être déçu de cette édition limitée, tant le contenu est tristounet comparé à la propreté extérieure de l’ensemble.

Pour nuancer mes propos, soyons satisfait d’avoir enfin l’intégrale en support physique, le tout en une seule cartouche, sur une console qui se prête d’autant plus à ce genre d’expérience.

De plus, cet article étant écrit à une période où je vois pas mal de retrait définitifs de jeux dématérialisés (Sur PSVita par exemple pour ne citer que le cas le plus récent), cela fait du bien d’avoir cette cartouche qui pérennisera l’existence de ces 2 opus.

Enfin le prix de base reste convenable… même s’il est plombé par des frais de port ainsi qu’un risque de douane certain si vous n’avez pas choisi la sécurité à l’achat.

Hélas ce fut mon cas, modifiant le tarif tout doux de 40€ (prix du jeu hors fdp) à un total de… 69€. Et si pour certains c’est une année érotique, pour moi ce fut plutôt un mauvais numéro.