Salut les kiki! Les jeux de pompiers sont peu mis sur le devant de la scène. Si certains sont devenus cultes (The Firemen, Burning Rangers ou encore Fire Department), d’autres ont été tels des feux follets (Fire Fighting, Firefighting F.D 18…) voire de sombres blagues (La plupart des Pompiers Simulator).
Récemment, le sympathique Nuclear Blaze est arrivé pour redorer le blason, et aujourd’hui c’est au tour de Firegirl de sortir pour faire parler la poudre (extinctrice).

Developpé par: Dejima Games
Edité par: Thunderful Publishing
Sortie le: 14 Décembre 2021 sur PC – Début 2022 sur PS4/5, Switch, Xbox One/Series
Prix: 17,99€

Si c’est le nom du jeu, Firegirl est aussi celui de notre héroïne. Fille de feu Firedad, cette nouvelle recrue vient à son tour user de sa lance afin de nettoyer une ville emprise à des flammes… démoniaques, rien que ça!

Firegirl est un Rogue-Lite en 2.5D, chaque niveau est donc généré de façon procédurale et leur architecture sera différente à chaque mission.
Vous serez envoyé au front dans divers environnements: Le bâtiment « classique », le train lancé à vive allure, la forêt ou encore le Nekotomi Plaza (Coucou Die Hard)

Et puisque c’est la première chose qui m’a tapé dans l’oeil lors de son annonce, disons le tout de suite: Firegirl est SUBLIME. Ce mélange de sprite 2D et de 3D, avec des effets de particules et de reflets fonctionne à merveille… Si bien qu’après pas mal d’heures de jeu on regrette qu’il n’y ait pas plus d’environnement que ceux proposés. Mention spéciale à la forêt, enchanteresse et lyrique avec ses baleines volantes enflammées.

Ici l’objectif est systématiquement le même: trouver les survivants. Hommes, femmes, enfants et accessoirement chats, ours… toute âme est bonne à sauver. Sans compter que pour faire avancer le récit et avoir le fin mot vous devrez trouver des grimoires cachés ici et là dans les niveaux.

Pour atteindre son but, Firegirl est équipée d’une lance à eau dont le réservoir n’est pas illimité (même si arrivé à 0 il sort toujours suffisant d’eau pour se sortir de situations périlleuses), et qui lui servira aussi de propulseur afin d’atteindre certains étages difficiles d’accès. Enfin, elle dispose d’une hache pour dégager des passages obstrués.

Bien entendu, les ennemis ne sont pas inertes, puisqu’avec les classiques flammèches statiques on trouvera des oiseaux et autres chauve souris de feu, des boules explosives ou encore des têtes chercheuses.

Pour résumer il faudra éteindre, se frayer un chemin, trouver les victimes et retourner au camion, le tout en moins de… 3 minutes, car oui, chaque partie est timée.
Heureusement, on trouvera régulièrement des items, qui peuvent augmenter le timer ou remplir notre réservoir d’eau par exemple.
Il faudra malgré tout avoir le feu aux fesses, l’aléatoire faisant que vous pourrez très bien être envoyé dans une promenade de santé que dans des méandres infernaux.

Et si vous y arrivez: Jackpot! Chaque réussite est couronnée de 2000$ cash, ainsi que des dons de fans conquis par tant de bravoure.
A contrario, le temps écoulé ou la mort au bout de 3 contacts tous feux tous flammes seront synonymes d’échec. Si vous aurez toujours les 2000$ de subvention, les fans n’ouvriront pas leur portefeuille et vous serez ponctionné de 950$ de frais d’hospitalisation.
Vous comprendrez donc vite l’importance de l’argent qui, dans ce jeu, est le nerf de la guerre.

Justement, entre chaque escapade, vous aurez un moment de répit dans la caserne, QG logique dans lequel vous pourrez dépenser vos gains.
Que ce soit pour améliorer votre quantité d’eau disponible, le temps alloué à chaque intervention, des remises, l’augmentation des rémunérations, de nouvelles haches, des pièces d’armures ou de coeurs supplémentaires… Bref, tout ce qu’il faut pour être un peu plus serein.
A noter que certaines upgrade ne seront disponibles que via des boutiques ouvertes par des personnes que vous aurez sauvé au préalable.

Le gameplay quant à lui est assez agréable, même si j’ai trouvé les premières heures très difficiles. Si notre héroïne se manie plutôt bien, dès qu’elle entre en contact avec un ennemi, elle est propulsée avec une tel puissance que Samus Aran en pâlirait! Un choix à la fois bizarre et agaçant.
De surcroit, l’équipement de base combiné aux 3 pauvres minutes font que la première approche est douloureuse, et il faudra rester zen face aux nombreux échecs des premières heures.

Malgré tout, après avoir judicieusement upgradé le personnage ça en redevient très plaisant, voire jouissif, de s’enfoncer de plus en plus à la recherche de survivants, de grimoires, ou de tenter de réaliser les quelques objectifs optionnels.

Et paradoxalement par rapport au tout début, on en vient cette fois à regretter qu’il n’y ait pas plus de variété d’objectifs, de bonus cachés, ou même des boss intermédiaires.
De plus, on comprend rapidement qu’à part upgrader notre équipement existant, nous n’en auront pas de nouveaux, comme une bombe d’eau qui dégage un peu l’écran par exemple.

Avant de conclure, un mot sur l’ost. Et c’est du tout bon, avec 7 pistes dont on ne se lasse jamais. Discrete dans la foret, lounge dans les bâtiments ou au rythme rapide pour le train; elle est toujours adaptée et nul doute que cette bande originale ira rejoindre une compile dans ma voiture.

Conclusion

Déconcertant et impardonnable au début, Firegirl nous montre son potentiel et devient addictif après moult heures et une fois les mécaniques bien assimilées, ce qui poussera à aller jusqu’au bout du scénario.
Mais ce n’est pas un jeu sur lequel je reviendrais spécialement.
Firegirl n’est pas Isaac, Firegirl n’est pas Dead Cells. Et tant mieux. Ces 40 heures passées avec Firegirl je les ai vécu comme une aventure avec un « vrai » début et une « vraie » fin.

En attendant un hypothétique Firegirl 2 avec plus de décors, plus d’armes, quelques gros mobs et moins d’éjection dans la stratosphère, je recommande chaudement l’expérience en l’état, pour des petites parties au coin du feu.