Salut les kiki ! Tiens tiens tiens… On ne va pas parler de jeux vidéo aujourd’hui ? Enfin, pas directement en tout cas ! Belote et rebelote, nouveau concept, on va unboxer un goodie ! 

Bon. Je n’ai franchement pas envie de ressasser de bons et nostalgiques souvenirs en la matière du feu Club Nintendo. Donc on va (essayer de) faire court. 

Le Club Nintendo était un programme de fidélité lancé en 2002 en Europe qui permettait d’échanger des points contre des objets autour de la firme. 
Ces points se trouvaient essentiellement dans les boites de jeux et consoles sous forme de flyer à gratter. De là vous obteniez un code qu’il fallait rentrer sur le site internet du club pour empocher le nombre de points associés. 

En général, les jeux permettaient chacun de grappiller 250 points et une console entre 750 et 1000 points. Pour obtenir l’objet de vos désirs, il fallait donc enregistrer un certain nombre de code afin d’atteindre la valeur demandée. Une des subtilités n’aidant pas était qu’au début seuls les jeux Nintendo possédaient en leur sein une de ces fameuses cartes à gratter, suivi plus tard de certains éditeurs tiers… mais c’était au petit bonheur la chance ! De plus, on ne pouvait pas enregistrer plusieurs fois le même jeu, même si le code était différent et chaque ticket avait une limite de péremption. 

Alors oui, passé le petit fond d’écran à 50 points ; c’est un fait, la plupart des lots intéressant coutaient un max de points, forcément. Mais au-delà de ça, la sélection était très souvent qualitative, et il s’agissait vraiment de choses exclusives au Club Nintendo, donc trouvables nulle part ailleurs. Durant ses 13 années d’existence, nous aurons eu le privilège d’avoir accès à des jeux, des figurines, des OST, des fringues, des lampes, des Game & Watch, j’en passe et des meilleurs ! 

Tous les moyens étaient bons pour trouver ici et là un flyer valide, de par ses propres jeux évidemment, mais aussi en égrenant les brocantes et bacs d’occasion de jeux pas cher rien que pour ce petit papier magique, en faisant la tournée des familles et amis qui n’en avait que faire de ce programme, ou encore le marché gris sur ebay. 

Mais franchement, ça valait le coup ! La satisfaction de recevoir chaque colis d’Allemagne (la plupart des « achats » étaient expédiés de là-bas), de découvrir chaque cadeau, de l’exposer fièrement sur son étagère… Bref, d’avoir le sentiment de faire partie d’un « vrai » club privilégié, ça n’avait pas de prix, enfin, je veux dire, ça n’avait pas de point. Bref. 
Surtout quand on voit ce que c’est devenu dès 2016 avec MyNintendo … Adieu bonnets, pièces commémoratives et diorama ; et bonjour les bonus dématérialisés, inutiles et cosmétiques… 

Laissons tomber ; en attendant d’en reparler, et étant assez friand de ces petites attentions, je me suis dit que ce serait plutôt sympa de jeter un œil sur les propositions de Nintendo, mais on pourra aussi regarder d’autres goodies comme les bonus de précommandes souvent offerts chez divers marchands ! 

Et on commence aujourd’hui, un peu au hasard, avec un jeu de carte dis « premium ». Premium … un mot facile à sortir à tout va, mais est-ce le cas ? 

La boite 

Nom d’un plombier sans moustache, rien que la découverte de la boite (L=6cm x l=1.5cm x H=9cm) annihile le doute qui subsistait lors de ma dernière phrase ! Cette dernière envoi un déferlement de classitude et de qualité. 

 


Ce fond noir décoré de cet ornement doré et de touches de blanc… ok n’en jetez plus, le titre clairement identifié sur la face avant de ce paquet est totalement justifié : Premium Mario Playing Cards. Nous verrons plus loin qu’il s’agit d’ailleurs d’un des artwork utilisé pour ces cartes à jouer. 

Au dos, idem, on a droit un graphisme similaire, estampillé du fameux « Nintendo » en son centre 
Enfin, sur les divers côtés, on a bien la confirmation de la provenance de ce lot, avec ce « Club Nintendo » qui apparait soit textuellement, soit accompagné du logo de la casquette de Mario. Magnifique. 

Le déballage 

J’ai ris. J’ai ris en déballant cette boite. Il y a une notice! Alors celle-là je ne m’y attendais pas ! Oui, bon, cela reste un simple papier plié, et en multilangue. Néanmoins c’est vraiment une vraie notice, et pas simplement une alerte sur les risques d’épilepsie durant une partie de rami. Elle explique notamment comment nettoyer les cartes, certes c’est peu, mais c’est déjà plus que ce que l’on a aujourd’hui dans nos boites de jeu. 

 


A la sortie, à chaud, les cartes confirment l’impression en amont : Ce sont clairement des cartes de premier choix voire de collection, mais très peu pour les enfants. Elles sont en plastique (PET) et ont l’air assez résistantes. Par contre, dû au matériau utilisé, qu’est-ce qu’elles glissent ! Difficile de poser le tas sur une table si cette dernière penche, ne serait-ce que d’1 degrés, les cartes du haut se font la malle. 

 


Dernier point, pour en revenir à la boite elle-même, la languette d’ouverture est en forme de demi-cercle et est, je trouve, énorme. Une fois refermée, elle doit rentrer dans plus d’un tiers du fourreau !

Les cartes 

Trèfle, pique, carreau et cœur. Original n’est-ce pas ? Il s’agit d’un jeu de 54 cartes au total : 4 familles et 2 Jokers. Classique en somme. 

On va d’abord parler du dos des cartes, identique pour toutes, évidemment. Comme vous pouvez le constater, elles sont partiellement transparentes, et c’est superbe. On reconnait le dessin vêtu d’or qu’il y avait sur le devant de la boite, sauf que cette fois… diantre ! Ça brille de mille feux ! Que ce soit la brillance de la transparence ou la brillance de ce flocage dorée, ça en met pleins les yeux ! L’effet est sublime. Attention tout de même, comme spécifié sur la notice, ce revêtement peu laisser des traces sur les doigts. Et je confirme par expérience que c’est le cas. D’autre part, plastique oblige, on dit coucou aux traces de doigts ; ce qui corrobore quant au nettoyage décrit dans le manuel. 

 


Concernant la face avant, le coloris général change cette fois pour passer du doré à l’argenté, avec donc toujours cet aspect mirifique, et autant de défauts cités plus haut. Chaque couleur se compose de 10 cartes identiques ainsi que 3 figures. C’est sans aucun doute un très bon point, m’attendant au préalable à retrouver un ensemble complètement uniforme. Parfait ! 

 


Si chaque dizaine a un design général similaire : éclat argent souligné de bleu, 12 étoiles en série, pastille Club Nintendo sur 2 coins et valeur sur les 2 restants ainsi qu’au centre ; elles se distinguent les unes des autres par une petite thématique: Pièces pour carreau, 1up pour cœur, champignon pour pique et fleur de feu pour trèfle. 

Pour les figures, on a systématique Luigi en valet, Peach en dame et Mario en roi ; et là aussi le détail sympa c’est qu’ils n’ont jamais la même position. Que demander de plus ? 

 

 


Enfin parlons Joker, puisque tout le monde y a droit (fallait bien la faire celle-là tiens), et c’est Bowserqui a l’honneur de faire son apparition. Et si cela pourrait être tout (et ce serait déjà bien suffisant), là encore, la petite touche qui fait la différence est présente, avec cette fois le Club Nintendo sous fond noir au lieu de blanc pour le reste du jeu et le logo Bowser de part et d’autre. Un Joker qu’il est pas gentil gentil. 

Conclusion 

Apparu sur le Club Nintendo en 2014, pour une valeur de 3000 points, ce jeu de carte tiens décidemment toutes ses promesses, et même un peu plus. D’une qualité sans faille jusque dans les moindres détails, il vient caresser l’échine du Nintendo fan, qui sait très bien que Nintendo était dans le domaine des cartes à jouer avant les jeux vidéo, comme un début de chant du cygne avant sa fermeture définitive quelques mois plus tard. 

Et si l’on ne peut que se réjouir d’avoir pu mettre les mains sur ce type de produit, on pourra aussi paradoxalement se dire que tous ces superlatifs dithyrambiques énoncés durant cet article sont son principal défaut. Car honnêtement qui va jouer avec ces cartes ? Un travail de colorisation exceptionnel mais au risque d’en avoir plein les doigts, des cartes beaucoup trop glissantes pour faire tourner le bouton sans en faire tomber à chaque mène… et plus personnellement, je n’ai pas l’envie qu’une quelconque autre personne que moi ne manipule ce bijou. Pour moi cela reste sans compromis un objet de collection et rien d’autre. 

Il n’empêche que si Nintendo a fait tapis avec ce joli cadeau, la firme de Kyoto a bien réussi à me bluffer.