Salut les kiki ! On est aujourd’hui le 6 Mars 2019, et comme tous les 6 Mars, c’est retroboxing ! Ça n’a strictement aucun sens. Tout comme le fait qu’on faisait déjà du yoyo bien avant la naissance de Jésus Christ. Là aussi aucun rapport. Si ce n’est le nom du jeu.

A la fin des années 90, on en a déjà parlé, la Playstation ravage tout sur son passage . On peut chercher et trouver de multiples raisons plus ou moins viable à cet état de fait. Semi fiasco de la Nintendo 64, ère du CD en pleine expansion, démocratisation de la 3D, apparition de grosses licences connues ou toutes neuves sur la machine de Sony, prix prohibitif de sa concurrente directe la Saturn de Sega… Oui oui oui on peut imaginer aisément que les planètes se sont alignées pour que le petit nouveau se fasse une bonne place au soleil.

Allez allez, on ne me la fait pas à moi. Il y a un point que je n’ai pas spécifié et qui a malgré tout joué aussi de façon prépondérante dans ce succès : Le piratage. Alors certes, ce n’était pas nouveau, j’avais déjà quelques collègues qui pratiquaient déjà sur support cartouche (et je mets volontairement le monde du PC de côté), mais c’est un fait, sur console de salon la Playstation a clairement fait office de précurseur en la matière. Que ce soit par le biais d’une puce ou encore du fameux Action Replay inséré tel un suppositoire à l’arrière de la machine, accompagné de son ressort… bref c’était à la portée de tous. Même si les gens n’avaient pas forcément conscience (ou ne voulaient pas l’admettre…) de la malhonnêteté de la chose.

Encore fallait-il avoir le matériel adéquat pour ensuite réaliser ses copies de sauvegarde. Jeu original et lecteur CD pour créer l’image, ou connexion assez fiable pour la télécharger, graveur CD à disposition (Vitesse 2X, évidemment)… bref, tout un attirail que je ne possédais pas. Mais que d’autres collègues plus nantis avaient le luxe d’en être propriétaires.

Au-delà de l’euphorie d’avoir accès à un catalogue que nous paraissait infini, et notamment concernant les grosses IP, j’avais quant à moi un objectif un peu plus précis. Je voulais découvrir des jeux inaccessibles même à l’achat, des jeux introuvables dans le Megatoons du coin, dont les magazines ne parlaient pas ou peu, trop insignifiants pour être vendus en masse et promus, ou encore réservé à un import impossible.
Parasite Eve, Thousand Arms, Musashiden, Vib Ribbon, Barbie Aventurière… tant de jeux méconnus par le commun des mortels et qui méritaient pourtant une sortie Française ou une publicité plus large.

Et c’est donc le cas du jeu rétro d’aujourd’hui : Yoyo’s Puzzle Park  ! Honnêtement, combien d’entre vous connaissent ce jeu ? Combien l’ont acheté à sa sortie ? Et c’est là que c’est un mal pour un bien, puisque le fait d’y avoir d’abord joué sur une galette Verbatim (pour les plus riches) ou Intenso (pour les pauvres comme moi) m’a donné envie par la suite de me le procurer en original.

Je ne m’en suis rendu compte que plus tard, regarder la jaquette, lire et regarder les photos à l’arrière, ce souvenir d’enfance de bouquiner la notice d’un jeu NES ou SNES en voiture durant le trajet Géant Casino/maison, sentir l’odeur d’un jeu tout beau tout neuf… Il est des rituels qui sont agréables que lorsqu’ils ne sont plus . Et au-delà de l’appréciation de l’objet en lui-même, il y a aussi, et parfois surtout, le côté utile de la chose !

C’est notamment le jeu Tony Hawk’s Pro Skater qui m’a fait réaliser que je ne pourrais pas vivre en brulant des galettes comme un gros fumeur enchaine les cigarettes. Là où je me démenais dans le premier stage à atteindre l’objectif des 50000 points requis en 2min pour le valider, d’autres plus honnêtes avec leur manuel savaient qu’il existait des figures spéciales rapportant plus de points et de multiplicateur. Et quelle ne fut pas la surprise d’un collègue possédant l’original me voyant enchainer les acrobaties et réussir le défi sans connaitre ces techniques secrètes ! Outre une fierté personnelle de montrer que oui, c’était possible comme cela, j’étais en parallèle un peu honteux de m’être autant malmené alors que cela était si simple, pour peu que je me sois délesté de quelques deniers.

Alors voilà, mea culpa, nous sommes tombés dans le piège de l’accès facile il y a 20ans, et aujourd’hui on s’en repentit avec cet article. Les produits originaux c’est beau, c’est pratique, c’est agréable à jouer, on a envie d’y jouer, on en remercie les développeurs, les éditeurs, on les motive et on les aide à créer des suites, ou de nouveaux projets. Achetez vrai, vous serez satisfait. 

Jeu sorti le: Avril 1999
Sur: Playstation
Prix à sa sortie: 350Fr environ
Note JV.com 13/20: http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00000299_test.htm

La boite 

Il s’appelle Yoyo. C’est un puzzle game. Qui se passe dans un parc d’attraction. Hummmmmm voilà donc d’où vient ce titre si inspiré ! A noter que le héros n’est pas le dénommé Yoyo, non, Yoyo c’est le nom du méchant extraterrestre (?) qui a pris en otage tout le complexe d’amusement ! Bouh le méchant pas beau ! Non, nos héros, car il y en a 2 à choisir au début de l’aventure, s’appellentGussun (Le Garçon? Le truc ?) et Oyoyo (La fille ? La truc ?), et c’est à eux d’empêcher ce vilain au vaisseau en forme de canard (Oui, c’est Japonais, au cas où vous en douteriez) de prendre le contrôle du Nanoda Paradise Theme Park .

 

La jaquette avant ne nous montre qu’un des protagonistes tout rikiki mignon kawaï au premier plan ; derrière lui et le titre se dévoile la zone colorée que l’on va devoir explorer. On remarque déjà un certain découpage, qui laisse entendre que l’on visitera par exemple une forêt ou encore un environnement aquatique. Bref on est clairement sur une proposition tout publique… 

 

… Et ça se confirme au verso avec la mention « pour tous ». Et maintenant regardez les 3 captures d’écran. Lisez ensuite le texte associé « Un jeu de plate-forme pour tous les âges avec de 130 niveaux : ne l’essayez pas vous ne pourrez plus en passer ! ». Déjà, il manque des mots  ! Sans déconner, pas capable d’avoir 3 lignes en français correct ! C’est « avec PLUS de 130 niveaux »! Et ce n’est pas « vous ne pourrez plus en passer » mais « vous ne pourrez plus VOUS en passer ». Ha bravo !

Mais au-delà de ça, une fois décrypté, moi perso ça me fait furieusement penser à un jeu de l’enfance que l’on connait tous : Bubble Bobble  ! Et à juste titre, tant le principe s’en rapproche !

Le déballage 

Les déballages Playstation, on a l’habitude, c’est CD, notice et basta. 

 

 

On remarque au dos de la front cover un rappel du vaisseau-dirigeable-canard-wc rempli d’ennemis que l’on retrouvera dans le jeu (Pourtant trop mimis pour être des méchants pas beau).

 

 

Le CD est quant à lui minimaliste, fond blanc et dessins à dominante gris et roses.

La notice 

Pour le devant de la notice, RAS, c’est le même artwork que pour la jaquette avant. Le dos en revanche est déjà vachement plus sympa. On y voit « The location », à savoir la map que l’on devra visiter dans l’ensemble du jeu. Vraiment jolie, avec son design retro et enfantin, et ce petit clin d’œil à la manette playstation. En dessous « The cast », comme indiqué, nous montre tous les personnages que l’on croisera, gentils ou pas, toujours avec cette touche choupinou. Je ne me lasse pas de regarder ce dessin, c’est charmant !

 

 

La notice est multilangue, on s’en serait douté au vu de la back cover de la boite. Elle fait un peu plus de 30 pages… hélas, grosse déconvenue, non seulement on a affaire à quelque chose de monochrome, sans fioriture, sans folie… et surtout très court ! En effet le Français dans ce manuel ne remplit que 5 malheureuses pages ! C’est quand même pas bien folichon tout ça, il n’y a même pas un bref résumé de l’histoire ou de précision sur le but à atteindre dans sa globalité…

 

 

 

 

 

Heureusement le principe du jeu est (vaguement) expliqué. En fait, comme Bubble Bobble cité plus haut, chaque « monde » (6 en tout) comporte un certain nombre de niveaux, dont le total avoisine les 130. Il s’agit à chaque fois d’un écran fixe, sur un plan 2D, pure oldschool tradition. Le but est de se débarrasser de la totalité des ennemis à l’écran, et pour se faire vous avez tout un tas de moyens allant de la simple bombe à déclencher jusqu’aux items spéciaux vous octroyant des véhicules pour arriver à vos fins. Les mobs à détruire, comme les environnements, sont assez variés, certains évènement aléatoires peuvent survenir (comme un inversement d’écran sauvage)… C’est donc tactique, souvent technique et, oui, peu original c’est vrai… mais comme c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, ça marche ! 

Conclusion 

Alerte addiction ! Ce puzzle game a tout d’une drogue. Injustement boudé à sa sortie sur l’autel de la 3D émergente (il n’y a qu’à voir le test JV.com, effarant), il trouve aujourd’hui sa place dans un discret panthéon vidéoludique dans la catégorie des jeux qui n’ont non seulement pas vieilli, mais qui se sont même bonifiés avec le temps.

Pourtant, ce bon vieux Gussun n’en est pas à son coup d’essai, ayant déjà officié en arcade et sur super famicom ! En tout il n’y a pas eu moins que 5 jeux autour de la licence, soyons déjà satisfait que celui-ci ai passé les frontières pour arriver jusqu’à nous. Bref, kiki approuve ce jeu totalement, après, on aime ou on déteste, c’est binaire, impossible de faire le yoyo entre les 2.