Salut les kiki ! S’il y a bien un jeu pour lequel je signerais direct un remaster, voire un remake, voire une suite (Rêve…) c’est bien celui-ci. Car sous sa trogne toute mignonne, ne vous y trompez pas ce Tombi ! est à tomber !
« Tombi ! » pour la version PAL, « Tomba ! » pour la version US ou « Ore ! Tomba » (Moi ! Tomba) pour la version JP, peu importe son nom, nous incarnons ce petit personnage gourmand aux cheveux roses et au look presque préhistorique (même s’il porte des shorts) dont la présence n’aurait choqué personne dans un des opus de la série Joe & Mac.

Et puisque nous allons Retroboxer la version PAL, nous appellerons alors notre héros « Tombi » durant les prochaines lignes.
Tombi habite sur un archipel idyllique. Tout se passe dans le meilleur des mondes jusqu’à l’arrivée soudaine de Vilains cochons qui vont non seulement prendre le contrôle de l’île, mais par la même occasion voler le bracelet de Tombi, objet cher à ses yeux.

Ce qui est plutôt drôle, c’est de changer quelques mots de ce paragraphe, pour avoir le pitch de bien d’autres jeux (je vous laisse en trouver d’autres en commentaires) :

Donkey Kong habite sur un archipel idyllique.

Tout se passe dans le meilleur des mondes jusqu’à l’arrivée soudaine de Kremlins qui vont non seulement prendre le contrôle de l’île, mais par la même occasion voler les bananes de Donkey Kong, objets chers à ses yeux.

Un scénario d’un classicisme implacable, prétexte à partir à l’aventure, cependant Tombi ! ne suit pas l’exemple cité ci-dessus en terme de gameplay. Car s’il s’agit d’un jeu de plateforme majoritairement vu de côté, le système de progression est bien différent, s’articulant autour de missions à effectuer imposant parfois du backtracking dans certains niveaux ; tout cela afin de remporter des « Points Aventuriers » pour acheter des objets qui aideront notre héros dans ses pérégrinations.

J’ai, comme beaucoup, découvert ce jeu grâce à la démo jouable fournie avec un numéro de Playstation Magazine, qui nous laissait tester le jeu pendant près de 2h tout de même ! Et grâce au pouvoir de l’amour j’ai donné tous mes CD de démo à une fille dont j’avais le béguin, puisque je pensais qu’elle aimait les jeux vidéo. De un, c’était en fait pour son frère, et de deux, je n’ai pas conclu. L’amour ça craint.

Date de sortie : 4 Septembre 1998

Plateforme : Playstation

Prix public: Entre 350 et 400fr

Test JV.com 17/20: http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00011766-tombi-test.htm

La jaquette avant

On a eu chaud ! Car si l’on a hérité de l’incroyable jaquette Japonaise, on aurait pu avoir la version Lidl des Américains:

Les gros moyens ont été déployés, ne serait-ce que par l’effet pâte à modeler de la scénette présentée. On y voit Tombi prêt à se jeter sur un de ces vilains cochons battant ses mains comme des ailes, à la limite de le dévorer tout cru ; tandis que 2 autres planent en deça. On retrouve le décor de l’île et au fond quelques éléments que l’on découvrira in game, tels que l’œuf dans son nid ou bien les plantes orange qui serviront de plateforme.
Le titre, comme l’ensemble de la jaquette, est ultra coloré, le « i » de Tombi supplanté par la silhouette de ce dernier… faisant pensé à un Sonic rose. Même le nom du feu développeur WhooPee Camp est tel un de ces bonbons Haribo, rond et flashy (et gélatineux).
Je retourne la jaquette, et ho surprise! (oui il m’en faut peu) le verso n’est pas d’un blanc glacé habituel, mais flocké par une publicité pour la manette analogique. Publicité adaptée à ce Tombi! puisqu’on y voit notre petit chevelu rose tournoyant son fléau comme le ferait un pouce sur un des sticks.

Cette manette <3

Il est assez marrant de voir la compatibilité manette analogique et vibrations, ce qui ne courrait pas les rues forcément à cette époque… et ce qui est plutôt inutile pour ce jeu, essentiellement sidescroller.

La jaquette arrière

Jaquette multilangue EN/FR/NL/IT/DE, attention en vue d’un achat, car il existe une autre version PAL qui ne propose que du ES/PO/SW/DA ! Ne vous trompez pas.

L’arrière nous expose 6 captures du jeu dans des environnements variés, dont une montrant une des scènes de gameplay façon 3D.
Je lis le texte qui nous introduit l’histoire, et j’esquisse une légère bouche en coin quand je voie « Une combinaison unique de jeu de rôle et d’aventure de plateformes »… moui… « jeu de rôle » j’aurais plutôt dit « jeu d’aventure et de plateformes » point barre. Mais soit.
Pas de surprise en fond, cochons qui volent et Tombi Wallace & Gromit style (marche aussi avec Clayfighters, Claymate…).

Le CD

Le CD est tel un rayon de soleil qui empli mon cœur de sa douce chaleur (sic). Ceci est surtout dû à cette couleur jaune pétante qui envahie la totalité de la galette, agrémentée par une impression de Tombi qui est peu ou prou le même que dans la mise en scène de la jaquette… en plus gros, et inversé.

Jolie, mais pour coup et histoire d’avoir quelque chose de différent, j’aurais préféré la même chose que sur l’okonomiyaki Japonais et sa petite trutruffe de cochon:

La notice

Multilangue comme le reste de la boite, la notice en noir et blanc est plutôt généreuse puisqu’elle consacre 24 pages à l’explication des diverses actions du jeu. Le Français intervient en 2eme position après l’anglais.
Elle commence d’abord par nous narrer l’histoire que je vous ai résumé plus haut:

Plus loin on peut voir le listing des armes:

Et peu après, celui des ennemis dont les fameux cochons:

A noter les petites pointes d’humour ici et là comme, le centenaire qui estime que l’on a peut être rien compris en parcourant ces explications!
Attention tout de même: toutes les photos présentes dans ce manuel proviennent de la version Anglaise du jeu. Je ne pense pas que cela fasse une grande différence mais sait on jamais…
Bref, une notice complète, rigolote, pas avare en humour et avec le détail qui tue (voir image du CD plus haut): Une publicité pour les carte mémoire Playstation avec une image de cette dernière…. de couleur jaune. Bien joué!

Conclusion

Tombi! fait maintenant parti de ces classiques qui n’ont pas su trouver son public. Tout comme des productions telles que Okami, malgré de bonne critiques, le succès n’a pas été au rendez vous. Enfin, pas totalement puisque juste assez pour en réaliser une suite… avant que Whoopee Camp ne mette la clé sur la porte. Pourtant ce studio de développement fut créé par un des plus grand producteur de l’histoire: Tokuro Fujiwara; à qui l’on doit entre autre (car sa ludographie est juste folle) Megaman, Ghoul’s n’ ghost, Resident Evil, Breath of Fire, Gargoyle’s Quest, Final Fight… Merci Tokuro Fujiwara, je t’aime!
Mais l’amour d’un producteur ne fait pas forcément l’amour de ses productions… L’amour ça craint.

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