Salut les kiki ! Voilà, Halloween 2018, c’est du passé, j’espère que vous avez eu plus de bonbons que de sorts ; et c’est en réfléchissant au prochain Retroboxing que je me suis dit que ce serait l’occasion de se faire encore un peu peur avec une série bien connue de tous.

1996, la Playstation bat son plein, la Playstation bat son plein, et toute la presse spécialisée ne parle que de ça. Moi, Kiki, malléable individu que je suis, saute à pieds joint dans le phénomène, et harcèle littéralement le Méga Vidéo de ma ville, jusqu’à 11 appels par jour, pour enfin avoir la primeur de récupérer mon exemplaire précommandé. Le début d’une longue, très longue aventure…

Car Resident Evil (ou Biohazard dans sa version originale, le nom ayant été changé en occident pour cause de droits avec un groupe de musique Américain), est une licence qui n’est plus vraiment à présenter tant elle s’est propagée telle un virus (T), apportant avec elle son lot de sursauts et de slips à changer sur tous les (in)continents.

Logique finalement, quand on voit que l’on parle d’un jeu Capcom, devenu grand spécialiste du multi supports. On pensera évidemment à des séries telles que Street Fighter ou Megaman qui ont subi le même sort, parfois avec succès, occasionnellement avec des retours moqueurs, mais rarement dans l’indifférence totale. Une moquerie, d’ailleurs, dont Capcom s’affranchie avec une certaine autodérision, quand on pense par exemple à Super Ultra Dead Rising 3 Arcade Remix Hyper Edition EX Plus Alpha. Au moins concernant les titres, on ne peut pas leur reprocher de ne pas être productifs et imaginatifs.

Nonobstant, revenons à nos Tyrans. Resident Evil aura redéfini le monde du survival horror après l’introduction remarquée du genre notamment par le biais de la série Alone in the Dark (cocorico). Fort de cette réussite, nous ne tardons pas à voir fleurir plusieurs suites (8 opus pour la série principale) et autres adaptations sur un florilège de machines telles que la Nintendo 64, la Dreamcast, la Saturn, la Gamecube etc… Mais aussi tout un tas de side story, comme les Gun Survivor, Revelations ou encore Outbreak par exemple.

Alors certes, l’herbe n’est pas toujours verte, entre opus de qualité moyenne, voire douteuse, et l’orientation action qu’aura pris un temps la licence (Resident Evil 4,5 et 6 pour les principaux) faisant grand débat, mais au moins il y en a pour tous les goûts.

Et puis… et puis il y a les erreurs génétiques. La plus connu (de mon avis personnel) de toutes restera Resident Evil 2 sur la console Tiger Game.com (Sortie qu’aux USA). Une étrangeté de 1998 qui vaut le détour, sur laquelle je ne vais pas m’attarder aujourd’hui puisqu’elle pourra faire office d’un futur Retroboxing. Mais si vous êtes curieux, n’hésitez pas à aller voir sur les internets à quoi cela ressemble. En voici un extrait:

 

 

Non, moi, aujourd’hui, je vais voir parler d’une autre mutation. Plus convenue que l’exemple cité, mais une curiosité tout de même puisque se trouvant sur une autre console portable sur laquelle on ne l’attendait pas vraiment : La Game Boy Color.

 

 

Et après tout, pourquoi pas ? On a bien eu, pour reprendre un des exemples déjà cité, Street Fighter 2 sur Game boy, là où le hardware en termes de boutons était pourtant limité, qui a su s’en tirer à bon compte.
Mais pour Resident Evil : Gaïden, au-delà de cette limitation, le challenge était surtout de faire ressentir l’esprit de la série… sur une console portable qui avait autrement plus de visibilité que l’obscure machine de Tiger. Challenge accepted ?

Jeu sorti le: Décembre 2001
Sur: Game Boy Color
Prix à sa sortie: 40€ Environ
Test JV.com 11/20: http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00001841_test.htm

La boite

Barry et Leon sont sur un bateau, Leon tombe à l’eau. Bref, La face avant met tout de suite dans l’ambiance : On va prendre la mer. En effet l’histoire se résume simplement ; un navire nommé Starlight transporte ce qui pourrait être une énième variation de virus en direction de l’Europe, concocté par la multinationale à l’ombrelle. Leon S.Kennedy est le premier préposé pour infiltrer ce navire, mais hélas, l’absence de retour de sa part va impliquer qu’un 2ème protagoniste parte à sa recherche en la personne de Barry Burton. Une 3ème survivante sera aussi de la partie, Lucia.

Le fait de mentionner que le paquebot se dirigeait vers nos terres n’a rien d’anodin, puisque l’histoire était censée se dérouler en parallèle de Resident Evil : Code Véronica (sorti sur Dreamcast), et par la même entrainer une corrélation avec le futur Resident Evil 4 (Sorti sur Gamecube). En gros, cet épisode devait être canon. Ce ne fut finalement plus le cas, la direction prise par RE4 ne correspondant pas au final de ce Gaiden. Je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler.

 

 

J’aime beaucoup cette jaquette. Finalement très simple, avec sa bouée de sauvetage ensanglantée, elle résume à elle seule le pitch que je viens d’énoncer. Le détail « Use only in case of extreme emergency » m’amuse particulièrement, prononçant l’ironie du destin tragique survenu à bord. Enfin, je ne peux m’empêcher d’associer cet objet de miséricorde au logo officiel de la société Umbrella… volontaire ou non, ce parallèle reste sympathique !

 

Enfin, veinard que nous sommes, cette jaquette est la même que celle de nos amis Japonais. Pourquoi veinard ? Honnêtement, je trouve la version US à des années-lumière de l’originale,avec son Leon façon BD et l’emblème Raccoon Police… Beurk, voyez par vous même:

Le verso de la boite est multi langue FR/DE/NL. Attention il existe une autre version PAL avec EN/ES/IT ! Forcément le manuel sera uniquement avec les langues idoines, néanmoins le jeu reste le même pour tous, avec toutes les langues.

Le texte présent sur cet arrière résume de façon claire (Redfield lolilol) l’histoire et nous vante le contenu présent dans la cartouche.
Et c’est là où l’on se rend compte (comme si on ne s’en doutait pas) que le jeu ne va pas vraiment avoir à voir avec ses homologues de salon, avec sa mention « mode de combat unique plein écran en vue subjective » accompagné de 4 captures in-game.

 

 

Car oui, le jeu va se jouer de façon un peu particulière. Déjà, en 2D vu de dessus, cela me fait furieusement penser aux premiers Metal Gear d’ailleurs. Graphiquement c’est terne, mais cela reste convenable. Le principe fait que l’on alterne entre plusieurs héros, se baladant dans ce vaisseau de l’angoisse à résoudre des énigmes à base, la plupart du temps, de clés à rechercher, puis lorsque l’on rentre en contact avec un contaminé le jeu passe à la 1ère personne et nous propose de timer nos tirs en fonction d’un curseur sur une barre. Cela casse le rythme du jeu, qui n’est, il faut l’admettre, pas très vif de base, et n’apporte pas grand intérêt aux affrontements… qui malheureusement sont vraiment nombreux.

Pour finir avec la boite, notez que le jeu mentionne sa compatibilité avec la Game Boy Advance, sortie la même année.

La notice

 

 

Déjà lorsque l’on prend la notice dans les mains, on réalise que nous ne sommes pas partis pour les 696 pages de Pandemia et même pas de son prélude Avant Pandémia. Au poids c’est léger.
Et à l’ouverture, ça se confirme, ce manuel étant d’autant plus multi langue, seules 13 pages sont consacrées à notre si belle langue. Et si je vous passe sur les maigres pages expliquant le fonctionnement du jeu en termes de sauvegarde et de menu… et bien il ne reste plus grand-chose à se mettre sous la dent. Vous verrez d’ailleurs l’intégralité restante dans les captures ci-dessous. On y retrouve une fois de plus l’histoire, mais aussi la liste des armes, armures et herbes (ouf, ils ont gardé le lance-roquette), ainsi qu’un petit descriptif des différents protagonistes principaux.

 

Conclusion

 

 

Dis Barry, la croisière s’amuse ? Non, Leon, la croisière s’emmerde. Avec son gameplay lourd, son système de combat peu adapté, ses « énigmes » mal pensées rendant difficile la progression et son scénario bateau (sic) ; cette première (vraie) percée de Resident Evil sur console portable s’avère certes culottée, mais pas à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer. Plutôt boudé par la critique, écarté du lore, il est vite tombé dans l’oubli, les yeux étant rivés vers les versions de salon. Et pourtant, il reste intéressant à connaitre et à posséder, ne serait-ce de par le fait que c’est une des très rares tentatives d’incursion du survival horror sur console portable.