Salut les kiki, et bienvenue dans ce nouveau Retroboxing ! Haaaaa *soupir*, une jolie boite en carton, une notice, le jeu en version physique… Non il ne s’agit pas du dernier collector à 150€ sur Playstation One X, mais bien d’un jeu « normal » comme on les faisait « normalement »… avant.

Si je vous dis qu’on va unboxer un des tout premier Final Fantasy sorti en France, vous me répondez…
« Voyons Kiki chéri, Final Fantasy VII évidemment !!! Sephitroth !! Aeris !!! Cloud et Barret ensembles au Golden Saucer !!! Les bains douche !! »
Fuyez tant qu’il est encore temps, pauvres fous ; ou bien restez pour vous perdre dans les errances de la localisation.

Mystic Quest Legend est une des toutes premières tentatives Européenne de Square quant à l’introduction du genre J-RPG. Sorti en 1994, ce jeu paru sur Super Nintendo a fait un peu office d’OVNI auprès des non-initiés que nous étions, mais a été considéré comme un bon moyen de se familiariser délicatement avec ce « nouveau » type de jeu.
« Attends sublime Kiki, que nous narres-tu là donc ? Quel rapport avec la série Final Fantasy ? »
Et bien soyez prêts, et bienvenue au pays du non-sens.

Il se trouve que Mystic Quest Legend aux USA est nommé Final Fantasy : Mystic Quest. Oui oui il s’agit bien d’un jeu, certes pas de la licence principale, mais bien issu de Final Fantasy.
Mais histoire de ne pas perturber les Gaïjin que nous sommes, à quoi bon garder la mention Final Fantasy en Europe puisque de toute façon Madame Michu n’en a aucun soupçon de l’existence ? Les mangeurs de burgers en avaient déjà connaissance grâce à la série des FF Legends (Dont ce Mystic Quest Legends s’inspire du 3eme opus).
Cerise sur le Mochi, ce jeu, pourtant Japonais, s’appelle dans l’archipel… Final Fantasy USA : Mystic Quest. Ceci étant logique finalement puisque malgré un développement Japonais, le jeu était destiné au public Nord Americain.

Mais ce n’est pas fini ! Je sais ce que vous allez me dire :
« Mais mon beau et élégant Kiki, finalement ce n’est que l’adaptation du jeu Mystic Quest (sans le Legend cette fois) sorti sur Game Boy juste un peu avant (et un peu après aux Etats-Unis), non ? ».

Alors, comment répondre… pour faire simple : NON.

Car Mystic Quest Game Boy est connu sous le nom de Final Fantasy Adventure aux USA !
« Ok donc on peut résolument se dire que l’on reste dans le thème, soleil de mes îles. »
Non plus ! Au Japon, ce même jeu est : Seiken Densetsu : Final Fantasy Gaiden. Seiken Densetsu étant l’appellation Nipponne pour la licence… (Secret of) Mana ! Et je vais stopper là car le sujet est bien plus vaste si l’on continu…

Allez une dernière pour la route : En 2003 sur Game Boy Advance est sorti TexteSword of Mana qui n’est ni une suite ni un spin off du Secret of Mana de chez nous (à savoir Seiken Densetsu 2), mais un remake de Mystic Quest Game Boy… ok ok cette fois j’arrête, n’en jetez plus !

Résumons simplement :

(Mystic Quest Legend = Final Fantasy : Mystic Quest = Final Fantasy USA : Mystic Quest) ≠ (Mystic Quest = Final Fantasy Adventure = Seiken Densetsu: Final Fantasy Gaïden = Sword of Mana ≠ [Secret of mana = Seiken Densetsu 2] ≠ Final Fantasy)

Alors oui, « c’était mieux avant », mais franchement pour les noms et localisations c’était un peu beaucoup le bordel.

Jeu sortie le : Mai 1994
Sur : Super Nintendo
Prix public : 350 Francs environ
Test JV.com 14/20 :http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00013235-mythic-quest-legend-test.htm

La boite

Moche. La boite de ce jeu est moche. Le côté très épuré ne me dérange pas plus que ça, pourquoi pas après tout, mais c’est surtout l’occidentalisation de l’ensemble présentée qui m’agace. En effet, en comparant les versions Française et Japonaise, on constate que si la mise en scène est identique -bon point, il faut le souligner- le style graphique est bien différent.

 

Si Final Fantasy USA assume son style chibi très représentatif de ce que l’on va retrouver dans le jeu, Mystic Quest Legend quant à lui a choisi un lifting à son désavantage, surement pour donner un esprit plus « badass », ou plus « epicness ». Et pourtant la jaquette originelle est bien cette dernière, pas la Nipponne !

Moui… sauf que passer d’un perso chibi en grosse armure tenant un glaive vers l’horizon, ce dernier formant la queue manquante du « Q » de « Quest » dans un éclat luminescent à leur intersection ; à un héros type « adulte » brandissant un fleuret d’escrime dans une combinaison à la limite du justaucorps d’un Power Ranger… Je n’ai rien contre les Sentaï cela dit…

Mais la vraie aberration vient du texte situé à gauche de cette face avant :

– Pile pour sauvegarder 3 jeux : Ok, ça paraît logique pour 1994.
– Niveau débutant pour un JDR : JDR faisant référence à Jeu de Rôle (il fallait le deviner mine de rien), c’est déjà un peu prendre les gens pour des benêts…
– Tiré de la série célébrissime de JDR : Alors là ! La série célébrissime hein. Laquelle ? Zelda ? Final Fantasy ? C’est évidemment FF, mais pourquoi l’avoir supprimé du titre alors ? A quoi ça sert de dire la moitié des choses ? Allo ? Allo ? Le marketing ? Vous êtes là ? Allo ?

Le verso (100% en Français) est quand même mystiquement marrant :

« L’occasion de jouer au meilleur JDR au monde et de commencer au niveau débutant ». Rien que ça, le meilleur au monde… Mais pour débutant. Sachant que le jeu n’a été accueilli que très moyennement pas la presse, de par ses graphismes tout juste NES++ et justement sa simplicité enfantine, je ne sais pas si c’est la chose la plus juste à mentionner.
Le reste est le descriptif lambda de l’aventure qui nous attend… Enfin, jusqu’à cette phrase : « Vous avez compris qu’il ne s’agissait pas du shoot’em up classique pour nouveau-né. » Un vrai de jeu de bonhomme ! Cela est assez contradictoire avec la propagande pour novice vantée précédemment. Enfin personnellement, vu comment je galérais à finir Super R-Type, je ne sais comment l’interpréter.

Concernant les 4 captures de jeux agrémentant le texte, R.A.S, tout est normal mon capitaine.

La carte

La présence d’une carte en version papier n’a rien d’étonnant pour l’époque, presque chaque RPG en proposait une dans son packaging. C’est vraiment une bonne chose, et il ne m’était pas rare de la punaiser au mur pour pouvoir suivre mes pérégrinations, en plus d’être plutôt décoratif (oui ho hein chacun ses goûts).

Celle-ci est concise mais claire, on y retrouve les endroits à visiter numérotés de 1 à 29 ; en Français s’il vous plait. Pas besoin de plus, puisque in-game on est vraiment bien guidé quant aux divers objectifs. Elle mesure exactement L=51,5cm x l=34,5cm. Bref, du classique mais indispensable !

La notice

Notice en couleur et Française uniquement ! Ennnnnfin ! Et attention : Du haut de ses 44 pages, elle est vraiment super complète, et agrémentée d’artworks en tout genre !

Outre les tuto combats, sauvegarde, déplacements etc… On retrouve également tout un tas de liste concernant les objets, armes, armures et sort :

Puis carrément 10 pages illustrées concentrées sur le guide pas à pas du début de l’épopée(Quand il se vantait d’être pour débutant, le jeu n’avait pas menti) :

Voilà exactement le type de notice que j’adorais lire dans la voiture, en direction de la maison, avant de me lancer dans une nouvelle aventure !

A noter qu’il existe aussi une version du jeu livrée avec un guide de 72 pages (mais sans notice du coup), encore plus complet, encore plus bourré d’images, encore plus tout en somme !

Conclusion

Mystic Quest Legend n’aura pas marqué les esprits, c’est hélas une certitude. Considéré comme le pire FF par certaines presses, on ne pourra pas lui reprocher son existence, tant il a ouvert la voie à de nombreux J-RPG de haute volée… de là à vous le conseiller, peut-être pas, sauf pour votre culture vidéoludique.