Salut les kiki ! Il est un genre qui, je trouve, vieilli particulièrement bien, voire pour certains jeux se bonifie avec l’âge. Cette licence que l’on va rétroboxer en fait partie.

Oui, Metal Slug est une série qui, malgré déjà 23 ans au compteur, jouie encore de nos jours d’un plaisir de rejouabilité et de fun immédiat. Editée par SNK, elle aura donné ses lettres de noblesse au genre Run’n Gun, genre qui n’avait pourtant rien à prouver grâce, entre autres, à la popularité de la franchise Contra (Probotector chez nous). On avance, on tire, on saute : simple et efficace. 

D’abord classique de l’arcade, elle aura ensuite fait partie des blockbusters, et maintenant incontournables, d’une inaccessible console Neo-Geo qui aura fait rêver le jeune adolescent que j’étais. Et c’est ça qui reste un tour de force, à une époque où la 3D nous balançait ses premiers polygones triangulaires sur notre acné, la console de SNK, forte de ses 6 ans d’expérience, continuait à sublimer la 2D que ce soit de par ses jeux de bastons cultes ou ses shoot’em up, pouvant largement se prévaloir d’enfin procurer l’arcade à la maison pour tous (les porte-feuilles bien garnis).

Car Metal Slug c’est évidemment ses graphismes cartoonesques, chatoyants et ultra détaillés, où tout autour de son personnage se meut sans ralentissement, tel un conte des mille et une nuits dans lequel les 40 voleurs danseraient de concert sur un même écran. Bon, j’exagère un peu, mais honnêtement voir cette profusion éblouir nos mirettes était vraiment bluffant . Et si la qualité graphique et sa fluidité sans faille ne font pas tout (mais tout de même), nous pouvons ajouter à cela une jouabilité hors pair, nécessaire pour éviter les nombreux projectiles ennemis ; mais aussi un humour décalé, parfois potache, accentuant le côté parodique de certaines guerres dont le jeu s’inspire. Action sans répit, armes variées, véhicules, histoire WTF, clins d’œil à n’en plus finir… un cocktail détonant pour un jeu qui l’est tout autant. 

Metal Slug c’était donc ça, un jeu arcade boosté à l’adrénaline pour lequel on acceptait bien volontiers de sacrifier nos 50 Francs d’argent de poche hebdomadaire pour tomber sous la première balle venue, faute que nos parents ne daignent rajouter 60 fois cette somme pour en profiter de mon lit douillet. C’est que cétait des kokinous mes parents, ils me forçaient à sortir de la maison voir le monde extérieur, quelle horreur !

Même si je connaissais la console de $NK de par les magazines de jeux vidéo (d’autant plus qu’à 30 Francs le magasine on lisait tout, et même plusieurs fois) ; comme la totalité de mon entourage je ne la possédais pas. Je n’ai pu la rencontrer que sur le tard, vers 1999 ou 2000 lors de mes activités de petite main dans des magasins de jeux vidéo. Et encore, de la même façon que pour la Gamecube Q quelques années plus tard, je ne pouvais y poser les mains qu’à de rares occasions où la console était mise à disposition au public, restant la plupart du temps condamné à lécher une vitrine pas forcément très propre derrière laquelle se terrait la machine et sa limace de métal. Miam.

Et le temps a passé… Pour finalement arriver à enfin me délecter de ce foutoir orgasmique en 2004…sur PS2. 
Vous vous en doutiez, voilà encore une licence qui suite à son succès fut déclinée sur de multiple supports, avec moult épisodes de qualité variables, comme d’habitude. Alors il y a eu la PS2 comme je viens de l’énoncer, mais aussi la Nintendo DS, la Xbox 360, le PC, Wii… Que ce soit les épisodes principaux, les annexes (dont une bonne dizaine sur téléphone portable) ou les compilations, il n’y avait plus d’excuse pour que ce ne soit plus notre guerre.

L’opus que je vais vous présenter date justement de 2004, et il s’agit d’un de ceux qui ont plutôt eu mauvaise presse et un des rares à être sorti sur console portable. Car outre la Nintendo DS et, cela va de soit, la Neo-Geo Pocket, nous avons quand même eu droit à une petite sortie sur Game Boy Advance qui, me concernant, passa complètement inaperçue.

En fait, l’année 2004 correspond à l’année où je me suis débarrassé de la totalité de ce qui concernait la GBA : consoles, jeux, accessoires… Tout ça par amour. Allez hop, moteur, ça tourne, on s’assoit sur le sol, au pied de son lit, boite de mouchoir à proximité, pluie qui tape contre la fenêtre de la chambre… on sanglote doucement tout en sortant une photo de la console à nos côtés entrain de l’embrasser sous le gui, 2 flashback de moments heureux accompagnés d’un ressassement vocale (« je t’aime », « je ne te quitterai jamais »…) et… en avant l’orchestre, envoyez les violons, go go go. *soupir* séparation difficile, ouais.

Jeu sorti le : 12 Novembre 2004
Sur : Game Boy Advance
Prix : 40€ environ
Note JV.com 12/20 : http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00004970_test.htm

La boite 

On pourrait enlever le titre qu’on ne s’y tromperait pas ! Il s’agit bien d’un Metal Slug pur jus. On y retrouve tous les éléments de ce standard, outre le design propre à la série, à savoir l’emblématique machine dont est tiré le titre, le voyageur égaré et prisonnier ligoté à un palmier, ainsi que les soldats ennemis, le tout dans une ambiance tropicale rappelant les bons films de guerres tels qu’Apocalypse Now.
Un décor plutôt chargé donc, mais finalement explicite quant à l’aventure qui nous attends. Aventure que (sur)vivront nos 2 protagonistes du premier plan, à savoir Walter et Tyra , lâchés sur cette île pour un entrainement qui va se révéler bien plus dangereux que prévu…

 

 

D’ailleurs les plus observateurs auront remarqué que dans le fond, un peu caché derrière la végétation, on voit Marco Rossi, personnage emblématique de la grande majorité des Metal Slug sortis, et Eri Kasamoto , présente aussi dans pas mal d’opus. Et bien figurez-vous qu’aucun de ces acteurs n’apparait dans ce MSA (hormis sous forme de carte à collectionner) ! Etrange n’est-ce pas ?Etaient-ils prévus au roster à la base ? Nul ne le sait…

Le verso de la boite est quant à lui beaucoup plus sobre, néanmoins la première chose qui frappe à l’œil est la présence du Français et uniquement du Français, cocorico ! Le texte explicite ce que j’ai déjà plus ou moins énoncé plus haut, accompagné de 4 captures d’écran in game et toujours nos 2 héros dans une position identique à la face avant.

 

 

Le vrai ajout se situe dans l’encadré appelé « fonctionnalités bonus », et explique qu’il nous est possible de ramassez plus de 100 cartes dans le jeu (via sauvetage d’otage, destruction de décors etc…) qui permettent entre autre de déverrouiller bonus et autres amélioration. Bien. 2 choses m’ont un peu perturbé : D’abords, le « S » à « fonctionnalités », alors qu’il n’y en a qu’une d’annoncée dans l’encart. Je n’ai compris qu’après, ce pluriel fait en fait référence aux fonctionnalités des cartes. Pas très clair tout ça . La seconde, le « plus de 100 cartes » me laisse perplexe, car après recherche, je n’en ai pas trouvé plus de 100. Pour moi 100 est le maximum. Bref, là aussi, pas clair… 

Le déballage 

 

 

Une boite au format GB/GBA, une cartouche, une cale, une notice et un flyer d’avertissement divers.Ok la checklist est remplie. L’étiquette de la cartouche utilise une partie de l’artwork principal, se payant encore le luxe de nous montrer Marco et Eri, histoire de bien nous rappeler qu’ils sont… absents.

 

 

La notice 

Ô joie, Ô bonheur, Ô merci Dieu des notices ! Une notice de près de 25 pages, toute en couleurs, 100% en Français, qui descend de son piédestal dans une aura chaude et lumineuse !

 

 

Propre, la couverture ne s’embête pas de fioritures, en proposant un simple fond rougeâtre supplanté du titre en lettres or. Le dos se la joue de la même façon, avec cette fois l’emblème desPeregrine Falcon dont nos 2 malchanceux font partis.

 

 

Vous voyez, ce n’est quand même pas compliqué de faire quelque chose de convenable parfois, et là j’avoue que l’ on est en face d’un très très bon manuel. L’histoire est correctement résumé, les personnages sont présentés via des fiches détaillées (Avec leur groupe sanguin, c’est toujours utile), on retrouve divers listing concernant les armes, items et véhicules (au nombre de 3 dans cette exclu GBA)… et enfin un aperçu des cartes collectables in game, on nous en montre 20, à vous de trouver les autres. Et comme il est bien spécifié, il va FALLOIR SE BOUGER, BLEUSAILLE ! 

 

 

Conclusion 

Concernant le matériel proposé, RAS mon général, on enchaine les bonnes surprises. Du bel artwork, du Français partout, des informations en tout genre en veux-tu en voilà dans une notice bien fournie, lisible et agréable à parcourir… mais aussi un 12/20 chez JV.com.

Car bien que porté par des graphismes de bonne qualité, il a été un brin décrié par la presse spécialisé mettant en exergue une facilité induite par une barre de vie (alors qu’avant c’était 1 tir 1 mort), des continues infini, les cartes d’amélioration et du coup une aventure forcément écourtée ; on pourrait considérer ce Metal Slug Advance comme un Metal Slug pour les nuls. 

Je ne serais pas aussi sévère pour ma part, préférant l’interpréter comme un Metal Slug pour débutant . Je trouve qu’il fait un bonne entrée en matière dans cette guerre, qui si l’on accroche et que l’on continu l’aventure sur d’autres supports nous emmènera parfois jusqu’aux fin fond de l’espace, justement avec cette accessibilité, mais aussi car la majorité des boss sont remodelés des autres opus, ce qui pour le vétéran, pourrait être un recyclage aussi difficile à digérer qu’un biscuit militaire.

Commencer par cette version Advance, c’est mettre ses ranjers dans la boue pour la première fois, sans frustration et sans trop les abîmer, dans le but d’accomplir une mission décomplexée qui ne vous imposera pas de jeter votre Quechua au milieu d’un environnement chaud, humide à manger une boite de haricot cru faute de doux foyer. Parce que le camping, oui, mais le camping royale.