Salut les kiki et meilleurs vœux à tous ! Que cette année soit placée sous le site du rétro et du bon jeu vidéo, qu’elle soit propice à l’originalité et à l’innovation, au respect envers son prochain, tout en bannissant les collectors sans jeux, les dlc à outrances, les lootbox injustes, les vrais/faux remastered, les jeux sans notices sous prétexte de préservation de l’environnement mais avec 5 feuilles A2 sur l’épilepsie, les console minis mal fichue avec leurs jeux en anglais, leur sélection moisi et leur 50Hz d’un autre âge, les spéculateurs qui te narguent avec leurs 4 exemplaires identiques sous blister, la haine sur les chat vocaux, la course au « toujours plus beau, toujours moins fun », les online payants, les installations de jeux qui durent 8h avec 428 mises à jour day one, les consoles 4K mais pas 4K… 2019, OUI ! OUI mon ami(e), ça va changer ! Quoi que non en fait. Poisson d’Avril et bonne année.

Et tandis que je me relis en pleurant des larmes de sang, il me parait de bon aloi de retroboxer un jeu mercurochrome, en la matière de ce Castlevania : The New Generation.

Comme beaucoup d’autres séries, est-il vraiment nécessaire d’introduire cette licence ? Apparue pour la première fois sur NES en 1986, elle connaitra 3 opus sur cette dernière, oscillants entre action, aventure et un soupçon de RPG (notamment le 2eme épisode), signant le début d’une longue carrière vampirique. Et qui dit longue carrière, dit diffusion sur moult supports : Playstation, Saturn, Super Nintendo, PC-Engine, Wii, Game boy… plus d’une vingtaine de jeux avec en conséquence des produits parfois de styles différents, et de qualité très variable. Etonnant qu’il n’y ait pas eu de jeu de kart…

Le lore s’en est forcément complexifié, partant d’un simple postulat impliquant la déjà grande familleBelmont(Trevor, Simon, Richter…), puis la famille Morris(John, Jonathan…), en passant par la propre famille de Dracula(Alucard…) jusqu’au plus atypique (Kid Dracula). Additionnons à cela une histoire principale qui s’étale sur plus d’un millénaire (!), des sidestory plus ou moins officielles, certains épisodes reniés (Castlevania Legends), une localisation des noms qui prétend à confusion (Berumondo et Verunandesu en hommage à Belmondo et Fernandel qui deviennent Belmont et Belnades, ou encore Ralph qui devient… Trevor) et un bon gros reboot de la série avec les Lords of Shadow ; vous avez là la bonne recette à l’ail qui pique bien les entrailles ; amours, naissances et descendances, c’est Plus Belle la Vie en Roumanie.

D’aucuns diront que parmi les plus emblématiques on retrouvera, outre les opus NES, Castlevania 4 sur Super Nintendo et Castlevania : Symphony of the Night sur Playstation/Saturn. Ce dernier redéfinira la série en ce que l’on appelle maintenant le « Metroidvania ». Cela n’enlèvera en rien la qualité de nombreux autres opus, certains étant malheureusement restés dans l’ombre pour le joueur moyen.

Et je fais effectivement parti de ceux qui ont concrètement découvert la série avec Castlevania 4 sur Super Nintendo (Ce qui n’est pas un mal, étant un remake du premier Castlevania). Enfin, sur Super Famicom pour être précis, l’ayant acheté en import au début des années 90. Je connaissais évidemment la saga, ne possédant pas la première trilogie mais ayant quelque peu usé le tout premier chez mes copains de primaire. Mais jeune garçon malléable que j’étais (et que je reste), j’avais été bluffé par la cassette vidéo de présentation de la Super Nintendo (Bon, j’avoue que tous les jeux de cette cassette m’avaient bluffé), m’exposant à un feu d’artifice d’effets en tous genres qu’allaient proposer cette nouvelle aventure.

Autant dire que je n’ai pas été déçu ! Les graphismes, les boss (Frankenstein, la Momie, la Mort…) les distorsions, les rotations, le fouet multidirectionnel… Et ces musiques ! De l’action/aventure brute, un vrai coup de fouet vidéoludique ! Et quel bonheur de voir un nouvel épisode arriver en la matière de Vampire Kiss ; 2 très bon opus sur une même console, joie et allégresse… Pour finalement déchanter sur Playstation.

Alors attention, rasseyez-vous et lâchez cette croix et cette eau bénite ; Symphony of the Night est un jeu exceptionnel, oui. Mais les habitudes ont la canine dure, et au début j’ai vraiment mal vécu cette nouvelle orientation… Il y a de l’action, ok, est-ce un castlevania ? On est libre dans un château labyrinthique, est-ce un Metroid ? On achète des items et on prend des levels, est-ce un Final Fantasy ? Je ne comprenais pas, ça m’énervait… j’ai donc mis la série de côté, et le premier Castlevania sur Nintendo 64 n’a franchement rien arrangé, la 3D ne faisant vraiment pas honneur à cette épopée transylvanienne…

Après avoir fait mon mea culpa sur SOTN, j’ai commencé à guetter ce qui avait pu se faire chez la concurrence à la fin des années 90. Ayant passé ma jeunesse en tant que « Team Nintendo » je fus surpris de découvrir qu’en 1994, qu’un opus spécialement dédié à la Megadrive était sorti. Et je fus d’autant plus agréablement surpris qu’il s’agissait d’un épisode « à l’ancienne », un simple action/aventure sans prise de tête !

Appelé The New Generation ou Vampire Killer ou Bloodlines… nom d’un miroir sans teint, un titre différent par pays, c’est déjà le bordel !

La boite

Le New Generation qui nous est affublé est plutôt une idée judicieuse je trouve, puisqu’étant habitué à la famille Belmont depuis des lustres, nous basculons cette fois vers les Morris. Une nouvelle génération donc. « Les Morris »… enfin, pas totalement, puisque dans cette cartouche Megadrive nous auront la possibilité de choisir d’incarner 2 personnages, John Morris, équipé du traditionnel fouet ; et Eric Lecarde, muni de sa lance d’Alucard. Si le premier perpétue une tradition plus périlleuse que celle de la galette des rois, le second est quant à lui juste en quête de vengeance.

 

 

La jaquette est très claire là-dessus. On y voit bien les 2 personnages masculins au premier plan… oui oui, masculin, car Eric avec sa longue chevelure blonde et son visage affiné pourrait laisser planer le doute… un peu comme une lady Oscar Castlevanienne.

Mais qui est donc ce 3eme personnage présenté en fond ? Dracula aurait-il aussi fait en sorte de semer le doute comme Eric ? Point du tout, il s’agit de l’antagoniste du jeu, Elizabeth Bartley,présentée comme, excusez du peu, celle à l’origine de la première guerre mondiale ! Oui, car ce Castlevania se déroule bien au 20eme siècle. De plus, l’histoire va nous amener à visiter des pays d’Europe tels que l’Angleterre, l’Allemagne et même la France ! Donc pas de Dracula ? Ouf ! Soyez rassurés, sur le verso de la boite est indiquée l’explication, à savoir que la comtesse compte ressusciter le célèbre suceur de sang. Ce dos de jaquette est, comme souvent avec les jeux Megadrive, en multilangue, et agrémenté de 4 captures du jeu.

Le déballage et la cartouche

 

 

A l’intérieur on retrouve assez logiquement la notice et la cartouche du jeu.
Cette dernière arbore une image identique à la jaquette, tronquée au niveau d’Elisabeth.

 

 

Rien de particulier sinon, on s’en doutait un peu.

La notice

 

 

Une notice bien épaisse accompagne tout cela. Donc bien épaisse car multilangue ? Oui, évidemment, mais un multilangue non scindé. En fait, plutôt que d’avoir 12 pages en Français, puis 12 pages en anglais etc… Chaque page possède le même texte en 7 langues différentes. Ce qui nous fait donc un vrai manuel d’une 60aines de pages à lire ! Plutôt pas mal ! Bon, forcément, 7 traductions obligent, le tout est très condensé, mais finalement le contenu est suffisant : Présentation du gameplay, des items, armes, mais aussi des niveaux du jeu et introduction succincte des différents protagonistes présents.

 

 

 

Hélas, même si fourni de quelques maigres et petites captures ou illustrations pour appuyer les propos écrits, le tout reste désespérément en noir et blanc.

Conclusion

Comme beaucoup d’autres Castlevania, celui-ci ne déroge pas à la règle et nous propose une grande aventure, toujours dans l’hommage de Bram Stocker (dont je vous déconseille néanmoins le jeu vidéo dédié, un comble) et Européenne cette fois, sur laquelle on passera volontiers les 5 ou 6h nécessaires pour en voir le bout. Des boss sympas, des niveaux variés, 2 personnages vraiment différents, les musiques indémodables… Et telle une réponse à Nintendo, c’est une orgie d’effets spéciaux qui s’offre à nous, pour montrer que la console de Sega à, elles aussi, de grosses bits.

Il n’égale cependant pas son ainé de mon point de vue, perdant en flexibilité de fouet pour y ajouter à la place la possibilité de se balancer avec, une option que l’on utilisera que très peu dans l’aventure ; mais aussi à cause de sa toute dernière partie, proposant un boss rush façon Megaman et un final boss à l’allure franchement dégueulasse.

Cependant on est bien loin du fiasco, et s’il s’agit du seul opus plus fort que toi, c’est sans magnanimité que l’on peut lui attribuer la mention de jeu à faire absolument sur cette console,loin des notes moyennes qu’ont pu lui accorder certains magazines de l’époque.

Dommage de n’avoir eu qu’une seule incursion de la licence sur cette 16 bits, on eut espéré avoir une suite sur cette console… cela restera un vœu pieu.