Salut les kiki ! Aujourd’hui nous allons faire un retroboxing d’un jeu que tout le monde connait. Mais celui-ci mérite tellement votre attention qu’il me parait indispensable de prendre mon plus beau tapis pour vous emmener en voyage vers Agrabah !

Faisant écho au film idoine, Aladdin sur Super Nintendo est sorti en 1993 , soit un an après l’excellent et culte long métrage de Disney. Plus personnellement, c’est à Noël que j’ai eu la joie de découvrir cette production de Capcom. Noël… 1994.

Et c’est, je pense, un, si ce n’est LE plus beau Noël de ma vie . Quitte à radoter, je vous remet le contexte, à savoir qu’un jeu cartouche à l’époque se négociait entre 400 et 500 Francs (soit entre 60 et 80€) et qu’évidemment, étant dépendant des relatifs revenus parentaux, ce n’était pas tous les jours que l’on nous offrait de quoi nourrir la console. Quand on voit aujourd’hui que l’inflation n’a pas touché ce domaine, c’est même plutôt l’inverse puisque l’accès à ce média est ouvert à toutes les bourses, on peut s’estimer heureux.

J’en avais déjà vaguement parlé lors du Retroboxing de The Great Circus Mystery, mais là encore un rappel plus détaillé ne fait pas de mal. Du haut de mes 13 ans, l’univers de la souris aux grandes oreilles m’avait déjà happé depuis bien longtemps. Mes parents étant réticents à une quelconque forme d’abonnement, ma grand-mère s’était faite le porte-étendard de ma culture Disney. Mickey Magasine, Picsou Magasine, Picsou Géant, Mickey Parade, Mickey Mystère… tout était réglé comme du papier à musique et c’est en allant quotidiennement chercher son panier de légumes qu’elle ramenait directement mes lectures à la maison, « Day One », comme on ne le disait pas autrefois. Club Dorothée, un bol de lait, des Miel Pops et de la bonne BD, j’étais paré pour une bonne journée. Merci mamie.

Mais bref, en 1994, soit 2 ans après le Noël drama où j’ai eu la Super Nintendo (je vous raconterais ça un jour), j’avais comme convenu mis sur ma liste longue comme un rouleau de papier toilette un unique jeu pour ma 16 bits : Alad… bah non. Donkey Kong Country, évidemment . Après les cacophonies joyeuses de ma sœur et moi et autres déchirements de papiers cadeaux dont seuls les adultes se soucient des motifs et que tata récupère pour les réutiliser, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un paquet au format identique à celui du DKC que je venais de découvrir. Et c’était donc les aventures du prince Ali. 2 jeux d’un coup, là on peut dire que la fameuse magie de Noël avait opéré.

Comme tant d’autres productions Disney de l’époque, le jeu est très jolie , et on sent la patte Capcom derrière à chaque instant dans des couleurs à la fois chatoyantes et pastel. Les niveaux se suivent agréablement que ce soit à Agrabah, dans la caverne, chez le génie… on se paye même le luxe d’avoir une des scènes phare du film à savoir la balade avec Jasmine en mode « Ce Rêve Bleu ». Bref, le cheminement du film est respecté et avec l’ost qui va bien puisque certaines mélodies sont carrément reprises du long métrage , le tout dans un mélange d’action et d’acrobaties digne de tout plateformer qui se respecte.

Nonobstant, on pestera sur sa durée de vie bien trop courte , même si à l’époque n’ayant pas le backlog d’aujourd’hui je prenais beaucoup plus de temps à traverser les décors à la recherche du moindre joyau à ramasser. Les ennemis sont peu variés tout comme la palette de coups qui se résume à sauter sur ces derniers ou leur lancer des pommes. Il se rattrape heureusement dans les mouvements et les animations, pirouettes sur poteaux, balancier, paravoile… tout est propre à ce sujet, forcément sans atteindre le degré d’excellence de maitre Sega, mais c’est bien.

D’ailleurs je sais ce que vous allez me dire : « oui mais sur Megadrive il est mieux ». Un postulat un peu hâtif à mon avis. Certes, il y a 30 ans, cette dernière me faisait baver, et à juste titre, l’expérience de Virgin Interactive étant différente et surtout soulevée par des graphismes et des animations de haute volée, dignes du dessin animé. Et c’est vrai que c’est devenu un incontournable. Néanmoins ce n’est pas pour autant que son homologue est à négliger. Et je vais même vous avouer une chose : J’ai pris plus de plaisir à re-parcourir récemment l’opus Nintendo que celui de Sega , navrant dans ce dernier les soucis de hitbox et d’appréhension de certaines plateformes.
Mais dans l’absolu, cette guerre n’a pas lieu d’être , puisque les 2 jeux sont très bons et proposent chacun une vision différente pour une même thématique, donc réjouissons-nous.

Pour finir, il est intéressant de savoir que, outre ces 2 variantes, beaucoup de support ont été arrosé  : De l’Amiga en passant par la Game Boy ou encore la Game Gear et la Master System.

Vous avez digéré mon ressenti sur le jeu ? Bravo ! Allons voir maintenant ce qui nous intéresse ici : La boite et le contenu.

Jeu sorti le : Novembre 1993
Sur : Super Nintendo
Prix à sa sortie : 399 Francs
Test JV.com 14/20 : http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00011250-aladdin-test.htm

La boite

Une boite Super Nintendo moi ça me fait toujours un petit quelque chose. Comme si à chaque fois je me téléportais dans la voiture de mes parents avec ce graal fraichement acheté ; scrutant la boite et lisant la notice.

Celle-ci ne fait pas exception, et l’artwork sur la face avant possède tous les éléments pour donner envie au chérubin que j’étais . Que ce soit notre héros voguant sur le tapis accompagné de son fidèle ami Abu, le génie et sa lampe, le palais, le désert et sa tête de tigre (Félindra), le tout sous l’ombre menaçante du méchant Jafar… ben c’est qu’elle est parfaite cette jaquette !
Ironiquement la jaquette Japonaise est très différente, entre autre via l’absence du génie dû à un refus catégorique de Disney dixit son concepteur Shinji Mikami (oui oui, LE Shinji Mikami de Resident Evil entre autres…)

Cependant, je ne comprends vraiment pas pourquoi avoir posé comme un cheveu sur la soupe une capture in-game de travers sur la gauche . Je veux dire, il s’agit juste du premier level tout ce qu’il y a de plus lambda. Pire encore, on y voit 2 fois le même ennemi, ce qui n’est pas à l’avantage du jeu pour une bonne mise en avant.
Même bizarrerie sur 2 tranches de la boite, avec un niveau du génie et le palais du Sultan…

Captures qui auraient plutôt eu leur place au dos, avec les autres. Ces dernières sont plutôt bien choisies puisque variées dans les thèmes et décors. Que ce soit l’échappée en tapis volant, devant le palais du sultan, dans la lampe ou en romance avec Jasmine (j’aurais d’ailleurs plutôt vu cette dernière image en grand à la place de celle du génie), on a un bon aperçu des aventures qui nous attendent.

Le texte, en Français, nous expose le pitch, du début de l’épopée à l’obtention de la lampe par Aladdin. L’écrit est bien formulé, voire carrément châtié . Pour info, je ne le savais pas, mais « hardes » signifie « vêtements sales ». Culture, quand tu nous tiens.
Enfin, la mise en avant des musiques originales est bien vue, mieux vue que le nombre famélique d’étapes.

La cartouche et la notice

Concernant la cartouche, n’y allons pas par 4 chemins, l’étiquette est un copié/collé de la jaquette avant.

Au sujet de la notice, idem, mais allons voir ce qu’elle propose au travers de sa vingtaine de pages. Déjà le sommaire est sympa, puisque certains titres sont originaux au point de se demander vers quoi cela nous emmène.

Dans l’absolu, on retrouve sous ces énigmatiques chapitres les classiques informations de tout bon manuel . A commencer une nouvelle fois par le scénario dûment et clairement expliqué. Puis viennent les commandes et le HUD, mais toujours façonné de façon ludique dans l’énoncé, comme un fil rouge de la destinée de nos protagonistes.

Le tout est agrémenté de petits dessins en couleur issus du long métrage , rien de foufou ou d’inédit, mais cela apporte un petit plus à l’ensemble.
Mention spéciale aux commandes pour contrôler le tapis, avec d’incroyables « pour aller en haut, appuyer sur la flèche du haut ; pour aller en bas, appuyer sur la flèche du bas… ». De l’info de qualité.

Viennent ensuite les items et les stages. 6 stages, ou plutôt « mondes » divisés en plusieurs niveaux ; qui attestent de la faible durée de vie citée plus haut, ne dépassant pas les 15 à tout casser.

Par la suite, l’écran des options (avec un sound effect pour écouter les excellent musiques), le système de mot de passe (que je vous épargne sur mes photos) et quelques astuces « En exclusif de la lampe du génie »… « En exclusif » ? Ça se dit ? Ce ne serait pas « En exclusivité » normalement ? Réponse : Non, « En exclusif » se dit aussi. Incroyable.

Enfin, toujours dans les bons conseils du gros monsieur bleu, il est original de constater qu’il nous préconise de profiter des frame d’invulnérabilité pour défoncer tout ce passe sur notre chemin.

Conclusion

Un must have bien évidemment . Aladdin sur Super Nintendo réuni tous les éléments qui font que même aujourd’hui il est agréable à parcourir. Que ce soit par pure nostalgie ou pour le faire découvrir à la nouvelle génération, ressortir cette cartouche est autant une valeur sûre que n’importe quel Mario ou Donkey Kong.
Ce n’est d’ailleurs pas étonnant qu’une compilation soit sortie récemment, avec Le Roi Lion, sur nos supports modernes… sauf que la version présentée ce jour par votre serviteur n’y figure pas, hélas !