Salut les kiki ! Après un bon mois de repos c’est la reprise, même si le moins d’Août n’a pas été si vide que cela, entre Astral Chain à venir, Control et Oninaki dont nous allons parler aujourd’hui.

Tout le monde meurt un jour. C’est la vie. Mais quitte à mourir, autant le faire proprement. Dans le monde d’ Oninaki le passage à trépas n’est pas tabou, puisque l’on croit fortement en la réincarnation, et l’on prie nos disparus pour que le passage vers leur nouvelle vie se passe sans encombres.

Car des encombres, il peut y en avoir : Le défunt peut par exemple rester bloqué tel un fantôme ne pouvant traverser la lumière tant qu’il lui reste des regrets ou quelque chose à accomplir. Pire, s’il s’égare dans ses états d’âme, il risque carrément de muter en monstre, annihilant (presque) tout espoir de repentance. D’où l’existence du métier de gardien. 

Les gardiens ont la particularité de pouvoir basculer d’un claquement de doigt entre le monde des vivants et le monde de l’au-delà, ce qui s’avère fort pratique pour se charger de tous ces menus problèmes cités plus haut.

Kagachi Sous ce nom naturellement diabolique se cache en réalité une autre type d’entité qui a la particularité de pouvoir se lier au gardien, lui conférant ainsi certains pouvoirs et autre aptitudes au combat. C’est cette mécanique qui sera au cœur de gameplay la majeure partie de votre aventure. 

Nous allons donc suivre les pérégrinations joyeusement macabres de Kagashi, entre missions à accomplir, mystères et autres complots plus grand que ce qu’il n’y parait ; bref, on peut cocher la case « scénario de RPG », on est dedans.

Quand Oninaki a été annoncé lors du Nintendo Direct du 13 Février 2019 , cela a été pour moi une agréable surprise. Non pas forcément part le jeu en lui-même, mais plus car un an après Octopath Traveler, SquareEnix tente encore de nous surprendre avec une nouvelle licence. C’est un fait beaucoup trop rare pour ne pas le souligner, au milieu des innombrables suites et autres remaster.

Partant de ce simple postulat, il me paraissait évident de mettre la main au portefeuille, faisant fi des 2 seules autres productions considérées comme « moyennes » du développeur Tokyo RPG Factory , I Am Setsuna et Lost Sphear.

Sans plus me renseigner depuis ce mois hivernal, j’ai précommandé les yeux fermés la version boite limitée pour me lancer dans cette aventure… morbide.

Dans la pratique, Oninaki se joue tel un Action RPG , avec des tendances Hack’n Slash, donc les escarmouches se déroulent en temps réel.

Selon votre démon (car il y en a plusieurs à trouver), votre héros acquerra une capacité (dash, double saut, bouclier etc…) et sera équipé d’une certaine arme, engendrant les combos et compétences qui vont avec. Rectification, plutôt LE combo, puisqu’il n’y en a qu’un de base par démon, mais qui, combiné aux attaques spéciales à assigner aux différentes touches de la manette, permettra de sortir de jolis enchainements.

Enfin, une jauge d’affinité en pourcentage se remplira au fur et à mesure des génocides. Pouvant atteindre 220%, la déclencher vous fera passer dans un mode « rage » jusqu’à épuisement du compteur. 

Mais au début beaucoup de choses seront indisponibles, puisqu’il faudra débloquer et faire évoluer tout ce bousin via le traditionnel arbre de compétences (vraiment très mal foutu pour le coup) propre à chaque entité. En débloquer une coutera des points, points qui seront récupérables en massacrant plus ou moins tout ce qui bouge, et ce ne sont pas les trash mob qui manquent dans ce périple un brin dirigiste.

Car si grâce aux différents démons très variés le gameplay reste assez agréable, l’enrobage est quant à lui un peu chiche. 

Déjà, pas de world map à parcourir, les différentes zones s’atteignent directement via téléportation. Et avec ça, histoire d’être sûr que l’on ne se perdra pas malgré tout, un curseur sur-brille systématiquement à l’endroit où il faut se rendre. Chaque zone est alors prétexte à casser du streum, jusqu’à un boss, pour finalement revenir en ville et prendre la prochaine mission.

LA ville, car il n’y a, on va dire, qu’une « vraie » ville , sert effectivement de hub dans la majeure partie du jeu. Elle est de bonne taille, on peut discuter avec pas mal de PNJ… ce qui ne sert à rien. Et on ne peut même pas rentrer dans quelconque bâtisse. En réalité, peu de choix s’offrent à vous si ce n’est que faire avancer l’histoire principale, trouver les maigres missions secondaires (disséminées un peu partout dans le monde) ou aller voir l’alchimiste qui permettra d’améliorer votre matos.

L’alchimiste a une part importante dans votre parcours . Comme dit, il permet d’améliorer les armes glanées au détour d’un coffre ou des combats. Il vous aussi accés à 3 armes/items à « acheter » (il n’y a pas vraiment d’argent dans le jeu, tout se monnaye avec les armes lootées) sachant que cela change tous les 100 frags. Pour finir, il vous propose d’installer des Ombroches. 

Mais c’est quoi une Ombroche ? Pour répondre simplement : C’est une Matéria. Un bijou que l’on scelle dans l’arme pour lui apporter buff et debuff.

Vous savez tout. Ha, oui, sauf l’unboxing en lui-même ! Et bien le voici.

Jeu sorti le : 22 Aout 2019
Sur : Switch, PS4 et Steam
Note JV.com 11/20 : http://www.jeuxvideo.com/test/1094881/oninaki-une-thematique-interessante-saccagee-par-des-defauts-majeurs.htm
Meilleur prix : Il faut compter 55€ environ pour cette version Switch limitée à 3000 exemplaires en boite, uniquement sur le store SquareEnix.

La boite 

Une jaquette un brin poétique, avec un fond façon aquarelle plutôt joli et clair et un titre façon calligraphie du plus bel effet. Devant cela se dessinent 3 protagonistes et non des moindres, forcément. De gauche à droite on trouve Kagachi le personnage principal ; Linne, une petite fille bien mystérieuse que l’on rencontre dès le début du jeu, et le Diable de la Nuit qui… on en dira pas plus. Quand on connait les tenants et les aboutissants, cette cover prend tout son sens. Enfin, les logos USK et Pegi viennent bien dégueulasser le tout.

Au dos c’est la débandade , puisque les 2/3 sont monopolisés par toutes les mentions légales et conseils d’utilisation. C’est vraiment n’importe quoi, il y en a dans tous les sens ; de l’encadré, du pictogramme, des polices en taille 2, en Allemand, en Anglais, en Plutonien… pffff moche moche moche !

Dans leur bienséance, on nous a quand même laissé 3 captures d’écrans minuscules, une simple phrase en 3 langues pour résumer le tout et hop c’est plié et emballé… L’artwork de Linne et Kagachi est néanmoins sympa. 

Le déballage 

Comme je m’en doutais, à l’intérieur c’est… vide . Pour un truc limité au store de l’éditeur, c’est un peu chiche ! Ho, oui, on a bien le petit flyer pour enregistrer notre produit ; d’ailleurs pour la première fois j’ai enregistré ce dernier sur le site… mais à part l’ajouter dans une liste de « possession » je ne vois pas vraiment ce que cela apporte d’autre. Naze.

Qu’avons-nous ensuite ? Bordel, ENCORE un autre flyer avec ENCORE du blabla inutile ! Et on voudra nous faire croire qu’on a supprimé les notices par souci écologique ? Mon cul ouais.

Le point fort, non, la seule chose valable dans ce plein de néant est la jaquette réversible. Ce n’est pas une surprise, SquareEnix s’en ai largement vanté sur la fiche produit. Tu m’étonnes ! Quand il n’y a que ça, on ne peut que tout miser dessus !

Nonobstant, elle est vraiment superbe , toujours avec ce style aquarelle et calligraphie, et je n’aurais vraiment pas craché sur le fait qu’on l’ait en poster en goodies de préco. Mais manifestement c’était trop demander.

Conclusion 

Extrêmement chère cette édition ! Certes limitée à 3000 exemplaires, en n’en reste pas moins qu’elle sort avec un contenu famélique et à un tarif plus prohibitif que n’importe quelle release chez LRG, port et douane comprises !

Néanmoins, et ce malgré les notes plus que mitigées de la presse, j’avoue avoir été touché par l’aventure . Le thème abordé (la mort décomplexée, ce n’est pas banal), quelques musiques bien inspirées (parfois à inspiration Celtiques, j’adore), certains décors et son système de RPG très simplifié (pour moi c’est un bon point, n’ayant pas le temps et l’envie de m’investir dans des productions au menuing exacerbé), en font un produit accessible sans prise de tête et original.

Il n’est pas exempt de défauts, loin de là. Comme son absence de « vraie » world map, la redondance des missions, sa réalisation narrative franchement mollassonne (heureusement qu’il y a le bouton avance rapide) ou encore le charisme tout relatif in game des personnages (Le Diable de la Nuit et son cosplay de licorne des enfers)… Ha oui, c’est sûr ça en fait des tares !
Bref, un bon petit jeu, un bon petit moment, un bon petit Oninaki… mais à choper à un bon petit prix.