On pourrait continuer longtemps dans cette direction, et le domaine vidéo ludique n’y fait pas exception. Surtout à l’époque dite « retro », il n’était pas rare qu’un personnage un tant soit peu reconnu positivement dans son domaine de prédilection (et avec les ventes qui vont bien, naturellement) se retrouve dans des productions hors de sa zone de confort.
Un des plus évidents est Mario. Baseball, Kart, Foot, Basket Ball, Jeux Olympiques, Golf, Dance, Tennis… La liste est longue, rien ne lui résiste! Et d’ailleurs, il fait aussi parti des heureux élus qui auront évité presque à chaque fois la catastrophe, et qui continuent de nous proposer de nouvelles pistes, green et autres terres battues.
Si la mascotte de Nintendo tire son épingle du jeu, d’autres ne sont pas en reste. Les exemples sont nombreux et je ne me veux pas être exhaustif. Je penserais au hasard à Sonic Spinball, Super Puzzle Fighter 2, Playstation All-Star Battle Royale… Des jeux qui n’ont souvent pas cassé les internet, mais qui proposaient une légère brise de fraicheur appréciable.
D’autres n’ont pas eu la chance d’avoir été adoubé par le public et la critique. Ehrgeiz, le jeu de baston avec les personnages de Final Fantasy, le party game Crash Bandicoot Fusion, l’Aquatic Games du désormais discret James Pond, Megaman Soccer et son foot soporifique ou encore Double Dragon 5, mon traumatisme d’enfance… On ne se fait pas une place au soleil aussi facilement.
Mais un des genres les plus sollicité est celui du jeu de course. Crash Bandicoot, sur Playstation avec ce cultissime Crash Team Racing (qui nous enchantera encore en Juin prochain). Sega et Sonic All-Star Racing s’en tire aussi très bien, dont j’attends le prochain opus tout autant que CTR. L’inénarrable Diddy Kong Racing, que certains placent au-dessus de MK64. Enfin, Krazy Racers avait su être une bonne alternative à Mario Kart sur GBA, avec ses personnages issus des propriétés de Konami, tout comme Banjo Pilot sur le même support…
Et forcément, dans ce domaine aussi certains ont foncé droit dans le mur. BC Racers avec l’ami Chuck Rock, Chocobo Racing l’improbable et dispensable, Bomberman Fantasy Race qui est loin d’être une bombe, le jeu de course à pied ingérable Sonic R… Et donc ce Megaman Battle & Chaseque nous allons retroboxer ce jour.
Je ne vais pas m’étaler sur la série, je me réserve toujours pour un futur sujet. Néanmoins, précisons qu’elle revient de loin. Après mouuultes épisodes Super Nintendo et Game Boy notamment (Mais aussi Megadrive, Game Gear… dans une moindre mesure) oscillants entre l’excellence et le très correct, la licence a commencé à décliner tout doucement via les X4, X5 et X6, mais surtout avec le passage à la 3D.
En effet on ne peut pas dire que la série des Megaman Legends, X7 et X8, et autres Misadventure of Tron Bonne aient fait un bien fou au Blue Bomber. Heureusement plus tard quelques opus sympathiques sortiront sur GBA (Megaman Zero) jusqu’à la table rase de Capcom avec les volumes 9 et 10…
Bref, arrêtons là pour l’instant, et revenons à la période qui pique. Non content de voir notre petit héros dépassé par la technologie, et après avoir déjà été mis sur la touche avec une tentative footballistique, Capcom a tenté de véhiculer cette petite troupe de robot… dans un bien drôle soulèvement des machines.
Jeu sorti le : Novembre 1998
Sur : Playstation
Prix à sa sortie : 350fr environ
Note JV.com : Pas de note disponible actuellement.
La boite
Cocorico ! Enfin un jeu disponible en Europe que Clinton n’aura pas eu ! Oui, le jeu n’est sorti qu’au Japon et en Europe sur PS1 et bien plus tard en bonus dans une des compilations PS2/Gamecube aux US. Mais là où c’est assez comique, c’est que la raison de ce boycott fut que Sony estimait qu’il y avait trop de jeux de ce genre à ce moment !
J’aime beaucoup la jaquette avant de ce jeu, là où elle aurait pu être remplie à ras bord avec tous les concurrents et leurs montures, c’est le choix de la discrétion qui a été fait. Au premier plan évidemment le protagoniste principal coloré de bleu, sur son fidèle destrier Rush dans une transformation adaptée au style de jeu. Au fond, teinté de gris, Bass, qui a l’air prêt à en découdre, accompagné de son chien Treble.
Le verso pique franchement les yeux, cet effet damier gris/blanc rend la jaquette chargée et un peu dégueulasse. Elle est multilangue, 5 au total, et on devine qu’il a été difficile de trouve la place pour tout caser, notamment l’Italien et l’Espag… heu… mais ? Pourquoi à côté du drapeau Espagnol la description est-elle écrite en Français ??? Y’a pas un problème là ?
Bref, le texte est explicite : 10 voitures, 32 circuits (Chiffre un peu biaisé), armes, 2 joueurs en écran splitté… Tout semble ok. 3 captures d’écran in game accompagnent ce descriptif, 1 axée personnage, 1 kart et la dernière en course. Bien.
Le déballage
Le CD en tout cas est à l’image du Bomber : il est blue da beu di da beu da ! Il ne propose pas grand-chose de particulier ni d’exceptionnel hormis cela. Megaman & Bass sont toujours à l’affiche, la seule différence étant leur position sur l’impression du CD permettant de les voir chacun plus « entièrement ». Le titre et logo prennent aussi bonne place sur cette galette.
La notice
La notice est donc en 5 langues et est sacrément conséquence ! Plus de 100 pages ! Bien évidemment elle est découpée en fonction de la langue choisie, mais tout de même, cela fait plus d’une vingtaine de pages par pays. Rien que ça, ça fait déjà plaisir.
Ce qui est dommage c’est qu’elle ne résume pas vraiment le scénario de ce Battle & Chase, car oui il y en a un. En gros : Course de kart organisée, 10 millions à gagner, Megaman s’inscrit pour réparer l’ordinateur du Dr Light, évidemment le Dr Willy vole l’argent et notre héros doit se battre à coup d’accélérateur pour le récupérer… Voilà voilà. Bon, finalement c’est peut-être pas plus mal que le pitch ne soit pas tracé dans le manuel.
Ce dernier est hélas en noir et blanc, mais agrémenté de nombreuses photos et petits artwork ici et là, le rendant agréable à lire ; et surtout utile. Car beaucoup d’informations sont disponibles !
– Les objets tels que les boost, mines… sont autant d’items qui viendront en appoint des compétences spécifiques à chaque concurrent. Une autre particularité pour obtenir des bonus spéciaux est aussi de détruire des obstacles tels que des cônes par exemple.
– Les modes de jeu, avec les classiques Grand Prix, Time Attack et Versus.
– Les participants, presque tous issus de l’arc principal ; évidemment Megaman, mais aussi Roll, Gutsman (de Megaman 1), Protoman (de Megaman 3), Quickman (de Megaman 2) etc… Le Dr.Wily est quant à lui débloqué à la fin du jeu, mais jouable uniquement en Versus et Time Attack. Et là où c’est vraiment sympa, c’est qu’ils sont non seulement illustrés, mais chacun est accompagné d’un petit descriptif expliquant succinctement leur participation au tournoi (et en fait ce sont ces bouts de paragraphes qui expliquent l’histoire non pitchée au début).
– Les circuits, là aussi avec quelques indications sur le lieu. Circuits permettant, à chaque victoire, de récupérer une pièce de customisation volée à un des ennemis pour son véhicule.
-Et enfin des astuces et autres conseils de pro.
Bref, pas de quoi se plaindre, même si on aurait apprécié que le tout soit haut en couleurs.
Pour info, j’ai quand même vérifié, et au chapitre Espagnol, tout est écrit… en Espagnol. Ouf !
D’ailleurs je fais un petit aparté… Les robots sélectionnés étant antérieurs à l’arc X, ils ne sont pas censés être dotés de conscience propre non ? Donc ça signifie qu’ils ont tous été reprogrammés pour devenir des Schumacher de métal ? Pourtant en lisant leur bio on dirait qu’ils participent tous avec chacun un but précis… Pas clair cette histoire ! Vous avez une idée?
Conclusion
Certaines licences feraient mieux de rester à leur place, plutôt que de céder à cette prostitution les desservants plus qu’autre chose. Mais honnêtement, ce Megaman Battle & Chase n’est pas le pire que l’on puisse avoir. D’ailleurs, le jeu aura pas mal divisé, ayant des notes dans la presse spécialisée variant du tout au tout.
Il n’est jamais évident de venir piétiner sur les plates-bandes du plombier moustachu, et je trouve que l’ennemi juré du Dr Wily s’en sort malgré tout avec les honneurs, proposant pas mal de choses qui mis bout à bout le différencient un tant soit peu d’un Mario Kart.
Mais ne nous leurrons pas nonobstant, la comparaison s’arrête là car contrairement à ce dernier, et même si vous allez y passer un moment agréable, ou même si 10 fins différentes sont proposées, vous décrocherez rapidement pour revenir aux bases à coup de carapaces vertes et rouges. MM B&C c’est un peu le groupe de musique oubliable que l’on voit en première partie avant le grand pogotage du reste de la soirée…
Et c’est quand même sacrément ironique que Mario Kart soit plus Rock’n Roll que Megaman Battle & Chase…
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