Sujet lancé par Kilvan le 20/09/2019 à 21:18:31
Salut les kiki ! Ha kiki il n’est pas content ! Mais alors pas content du tout ! Il est même déçu ! Dé-gou-té ! Pourquoi ? A cause de la Switch Lite !

On pourrait penser que je viens directement de commencer cet unboxing par la conclusion. Ce n’est pas vraiment le cas. Disons que ce papier va me libérer d’un coup de gueule pour lequel tout le monde n’adhèrera pas.

Sans aller dans le détail, le monde des consoles portables a toujours été un marché à part entière. Les sorties se sont toujours échelonnées en parallèle des consoles de salon, avec plus ou moins le même rythme. Pour n’en citer que quelques une majeurs, voyez plutôt :

– Game Boy 1990
– Game Gear 1991
– Game Boy Color 1998
– Game Boy Advance 2001
– PSP 2005
– Nintendo DS 2005
– Nintendo 3DS 2011
– PSVita 2012

Autant dire que beaucoup comme moi sont nés et ont vécu avec ce type de système (je me suis abstenu de citer les Game & Watch). Il présentait certes non seulement la liberté, mais aussi une gamme de jeux propres.

Et aujourd’hui, je vais être cash : On nous le retire. Oui mais non me direz-vous puisque justement la Switch Lite est là pour ça. Pas d’accord.

Quand la Switch « Fat » est sortie j’étais dubitatif concernant cette vision du « tout en un ». C’est une excellente console hein, je ne le nie pas, néanmoins j’ai un rapport avec elle un peu ambiguë vis-à-vis de la façon dont on nous vend le produit, à savoir : « La console de salon à emmener partout ».

C’est une console de salon qu’à l’occasion je peux embarquer avec moi, ou pour mon cas précis y jouer (mais il faut VRAIMENT que j’ai très très envie de jouer) si maman me tape un scandale car elle veut regarder des paysans qui cherchent à pécho. Mais bref, dans mon cas ça reste une console de salon principalement.
Bien entendu on peut tout à fait penser autrement , qu’il s’agit d’une portable dockable, ou alors tout simplement penser de façon terre à terre « c’est les 2 ». Reste un problème de fond.

Car si cette dernière apporte, naturellement encore plus que sa grande sœur, la portabilité ; elle nous enferme dans un système unifié au détriment de la diversité.
Des jeux qui étaient exclusifs au support comme je l’ai déjà dit, avec parfois une approche différente et/ou originale, et des licences que l’on n’aurait pas pu avoir sur support de salon…

Prenons un exemple simple :
La série des Mario. Hormis les jeux où la mascotte se prostitue (Mario Football, Mario aux J.O etc…) il y a toujours eu très peu de jeux « phares » sur les systèmes fixes. C’est voulu par monsieur Nintendo et ce n’est pas un mal, la qualité plutôt que la quantité. L’avantage c’était qu’après avoir fini un opus sur NES, WII U ou je ne sais quoi, nous avions la chance d’en avoir un ou plusieurs inédit(s) sur leur équivalent aux petits écrans tels que les Mario/Wario Land par exemple.
Cela marche évidemment avec Zelda, Kirby et toute la clique.

En supprimant cette autre vison du jeu vidéo, parfois contrainte aux limitations techniques, couleurs, boutons, et forçant les développeurs à pousser leur imagination pour y passer outre et accessoirement exploiter les gimmick d’un autre hardware (double écran, micro etc…) on nous prive d’un vrai pan de l’histoire vidéoludique.

Sony avec ses 2 tentatives n’a malheureusement pas pu percer, malgré les excellents atouts de ces dernières. Ne parlons même pas de Sega ou encore d’Atari. Nintendo a donc toujours eu un boulevard semé de peu d’embuches, une réussite insolente appuyée par des chiffres de vente parfois dithyrambiques (155 millions de DS par exemple).

Alors attention d’ailleurs, je ne vais pas aller dans les détails de ces chiffres, j’imagine que si la firme de Kyoto a signé la mort de la 3DS c’est forcément réfléchi et qu’il y a eu des études de marché et des discutions même en amont du développement de la Switch (qui, elle n’a plafonné qu’à « seulement » 75 millions d’unités, ceci explique cela). Non, je rappelle que je donne juste un avis de « joueur » (et de vieux con).

Ha oui d’ailleurs, j’ai bien dit « la mort de la 3DS » ; car s’il vous plait monsieur Nintendo, arrêtez de nous faire croire à chaque nouvelle sortie de console que vous allez continuer à faire vivre la précédente . Pitié, vraiment, on y croit plus depuis longtemps malgré toute votre bonne volonté à ne pas vouloir vous tirer une balle dans le pied.
Je vous signale enfin que le dernier jeu sorti de la défunte est Persona Q2 en Mai 2019 et qu’hormis quelques sorties discrètes chez les revendeurs de productions limitées, plus rien n’est prévu.

Alors quoi ? Que nous reste-t-il hormis cette petite dernière que nous allons déballer ? Les smartphones. Oui je ne vois que ça.
On pourra râler autant que l’on veut, l’ergonomie, les modèles économiques, les portages et/ou adaptations complètement bancals, le dématérialisé… Le jeu vidéo sur smartphone se porte bien, extrêmement bien même, c’est malheureusement un fait.
Et c’est hélas la seule conclusion qui me vient à l’esprit : les smartphones ont « gagné » la guerre des portables. Ça me fait mal au cœur de le dire compte tenu que c’est un système que je ne supporte pas en terme d’activités vidéoludiques, que ce soit des productions Nintendo ou autres, mais c’est comme cela que je l’interprète.

J’attire enfin votre attention sur, une fois de plus, la communication assez douteuse autour de cette sortie. Le nom tout d’abord, de « Switch Lite » porte complétement à confusion puisque le patronyme ne correspond plus à l’essence du produit. On ne switch plus rien.
Si l’on se fie au prix vendeur conseillé de 220€, on est au moment où j’écris ces lignes à 40€ de moins seulement de la Switch Fat avec batterie augmentée. L’achat débile du jour sera celui ou celle qui achètera la Lite et une paire de Joy-con…
Enfin, on perd inévitablement la compatibilité avec certains jeux exploitant les joy-con. Certes, ce sera estampillé sur les nouvelles boites de cartouches, mais je me doute qu’à moins d’un vendeur un peu pro le signalant, monsieur et madame tout le monde tomberont forcément dans le piège.

Terminons cette courte introduction par un point positif tout de même : Cela va faire du bien au portefeuille ! Forcément, en supprimant une gamme de produits aux cartouches spécifiques, nous n’aurons plus qu’à nourrir la Switch et uniquement elle.

Console sortie le  : 20 Septembre 2019
Meilleurs prix : Là pour le coup, il y a du choix, et à tous les prix ! Allant de l’excessif (Micromania et leur 220€) en passant par des prix lucides (Cdiscount 199€) pour finir à l’optimisation féroce (Fnac et Carrefour par exemple et leurs bons d’achat ou carte cadeaux bonifié(e)s amenant le tarif à environ 180€). Du coup, pas de conseil précis, si ce n’est de guetter car tous les jours il peut y avoir une bonne promo.

La Boite

C’est finalement ce qui nous intéresse le plus, pour peu que l’on se soit renseigné sur la console depuis sa sortie. On va enfin voir les dimensions et les informations additionnelles annotées sur ce petit colis.
J’ai choisi le modèle jaune, La boite mesure L= 22cm x l= 11cm x H= 8,5cm, identique aux autres coloris.
Malheureusement, presque que des annotation complètement inutiles pour le commun des mortels…
Néanmoins il est intéressant de voir que sur chaque image, la console est présentée tenue par une main pour accentuer le côté portable de ce dérivé du modele de base.

Le déballage

Bon, ça va aller vite, on s’en doutait.

– La console
– Une notice dispensable
– Un chargeur

Oui oui, un chargeur! C’est incroyable, merci de votre bonté infini monsieur Nintendo!!!

La console

Comme je le spécifiais plus haut, on sait déjà plus ou moins tout, ce qui va me permettre de commencer à vous lister la fiche technique :

– Dimensions : L= 21cm x l= 9cm x H= 1,4cm
– Poids : 275gr
– Taille de l’écran : 5.5 pouces (environ 14cm)
– Joy-con indissociables
– Pas de caméra I/F, pas de vibration HD
– Ne peut pas être connectée à la TV
– Pas de mode sur table (le petit pied à l’arrière n’existe plus)
– Vraie croix directionnelle en lieu et place des 4 boutons sur la partie droite de la console
– Autonomie entre 3 et 7h (ce n’est pas une fourchette, c’est une fourche)
– 3 coloris dispo (jaune, bleu et gris) + une édition limitée Zacian & Zamazenta prévue pour Novembre
– Comme elle ne possède pas de prise dock, elle n’a qu’une prise USB-C servant à la recharge uniquement
– Le port carte Micro-SD existe toujours, mais a été déplacé sur le dessous de la console.

Bref, plus petite de quelques centimètres, plus légère de quelques dizaines de grammes, forcément du coup on perd en taille d’écran (environ 0.7 pouces).
Je reste surpris et un peu outré de la mesquinerie d’avoir supprimé le mode table mais bon, on a l’habitude avec Nintendo (coucou le chargeur pas inclus dans certaines 3DS…)

Conclusion

Mais oui c’est une excellente console portable. Mais oui c’est même certainement la meilleure ayant jamais existé… Mais elle reste la seule rescapée d’une hécatombe, d‘une ère manifestement révolue qu’on le veuille ou non.

Si effectivement au-delà des qualités de la machine je reste –comme pour la Switch Fat- bluffé sur le fait que l’on puisse jouer à des jeux comme The Witcher 3, Doom, Zelda Botw et consorts partout, quand on veut, je ne peux m’empêcher d’avoir un goût amer dans la bouche.

Quid des Mario & Luigi ? Des Mario Land ? On va vraiment devoir attendre des années avant d’avoir un Zelda ou un Mario inédit, entre 2 remake/remaster ? Fini les exclu comme Spirit Tracks, Minish cap, Between Worlds qui permettaient de prolonger l’aventure avec l’elfe vert ? Va-t-on alors se taper des portages du catalogue DS durant 150 ans ? Désolé, mais moi, ça ne me fait pas rêver.

Bref, comme c’est le cas depuis bientôt 3 ans, je continuerais pour l’instant d’amener en vacances ma 3DS ou ma PSVita. Ma Switch restera dockée à la maison et ma Switch Lite voguera un peu ici et là tel un bateau mort-né avant d’être, lui aussi, rangé sur les docks.